DON Madagascar - aide et action humanitaire
75% de la population vit sous le seuil de pauvreté (moins d'1,5 €/jour)
36 % de la population est en insécurité alimentaire aigüe,
et 4 % est frappé par la famine, le stade le plus grave de la faim.
53 % des enfants de moins de
5 ans souffrent d'un retard de croissance à cause de la malnutrition
Capitale : Antananarivo
Population : 28, 6 millions
d’habitants (2021)
Régions : d’Antananarivo
et de Morombe
QUELLES SONT LES ACTIONS
DU SECOURS ISLAMIQUE FRANCE (SIF) À MADAGASCAR ?
Sécurité
alimentaire
Aide au développement de moyens d’existence
Éducation, bien-être et protection de l’enfance
interventions d’urgence
Parrainage
d’orphelin
Mise à l’abri et réhabilitation
Eau, assainissement, hygiène
Soutien
psycho-social
MADAGASCAR : QUEL EST LE CONTEXTE HUMANITAIRE EN 2023 ?
Insécurité alimentaire, manque d’accès à l’eau et à l'assainissement, déscolarisation, vulnérabilité au changement climatique
Pourquoi la famine menace-t-elle Madagascar ?
Depuis de nombreuses années, l’insécurité alimentaire gagne du terrain à cause de sécheresses d’une violence inouïe qui se succèdent les unes après les autres. Le sol est tellement aride qu’il ne peut absorber les rares pluies, ce qui provoque des inondations, altère la qualité de l’eau et détruit encore davantage les moyens d’existence ! Selon le Programme Alimentaire Mondial (PAM), la crise humanitaire de la faim qui frappe Madagascar est la toute première liée au dérèglement climatique.
En 2023, l’insécurité alimentaire touche 7, 8 millions de personnes, dont la santé est menacée et les conditions de vie très précaires. Tout aussi inquiétant, le nombre de personnes menacées par la famine, soit un stade de pénurie alimentaire si grave qu’il peut conduire à la mort : elles sont plus d’un million.
Agriculture en danger, manque d’accès à l’eau… Le dérèglement climatique exerce un impact désastreux !
Manque d’eau, terres cultivables devenues inexploitables, instabilité climatique… À Madagascar, la sécurité alimentaire de la population dépend des rendements de l’agriculture. Or, ces rendements sont actuellement en chute libre. Dans les zones les plus touchées, telles que le Sud du pays, la disparition quasi intégrale des sources de nourriture contraint les personnes les plus vulnérables à consommer des fruits de cactus, des racines ou encore des insectes. Les enfants sont particulièrement touchés : plus de la moitié des moins de 5 ans sont affectés de malnutrition chronique, ce qui met leur santé en grave danger.
Les importantes difficultés d’accès à l’eau potable ne font qu’accentuer le malaise, tant cette ressource est devenue rare. C’est particulièrement le cas dans les zones rurales, où plus des deux tiers de la population est contrainte de s’approvisionner dans des sources contaminées, comme le sont les eaux stagnantes, ce qui provoque des maladies potentiellement mortelles : Diarrhées, Choléra, Typhus…
Moyens d’existence : la population malgache touchée par un appauvrissement très inquiétant
Dans ce contexte de crises multiples, comment développer des moyens d’existence pérennes ? Impossible, en tout cas pour les personnes les plus vulnérables de la société malgache. Et elles sont nombreuses. En 2023, plus de 75 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, fixé à moins d’1,5 € par jour.
Éducation : la déscolarisation, un problème majeur
En milieu rural particulièrement, les enfants sont bien souvent chargés de partir à la recherche d’eau potable. Autre facteur, la multiplication des déplacements de population liés à la récurrence des catastrophes naturelles aggravée par le dérèglement climatique. La conjonction de ces problèmes est très inquiétante : selon les Nations unies, seul un enfant sur trois achève le cycle de l’école primaire à Madagascar !
MADAGASCAR : LE MOT DU CHEF DE MISSION DU SECOURS ISLAMIQUE FRANCE
MADAGASCAR : TÉMOIGNAGE
Remalaza, Maire du village d’Ejeda, commune rurale du sud de Madagascar, où le SIF intervient fréquemment.
Quelles sont les actions humanitaires menées par le Secours Islamique France (SIF) à Madagascar ? Quelques exemples
LES ACTIONS HUMANITAIRES RÉCENTES
Adaptation au changement climatique : Le projet Vonona : préparation à la gestion de catastrophes naturelles et au déploiement de réponses d’urgence, alertes précoces, adaptation au dérèglement climatique…
En collaboration avec 8 autres ONG majeures, comme Action contre la Faim ou Handicap International, le SIF agit contre les conséquences du changement climatique à Madagascar : anticipation et gestion des risques de catastrophes naturelles, pré-positionnement de kits d’urgence à des endroits stratégiques, formation des équipes de secours, adaptation des écoles…
Agriculture écoresponsable : Le développement d’activités génératrices de revenus, notamment agricoles, par des projets humanitaires et écoresponsables
Face aux conséquences de la crise climatique, le SIF aide la population à adapter ses moyens d’existence. L’agriculture en fait partie : nos équipes agissent pour limiter la dégradation des sols par la formation à des techniques plus respectueuses de l’environnement, font de la pédagogie dans les écoles, etc.
Moyens d’existence : Le développement d’Associations villageoises d’épargne et de crédit (AVEC) pour aider des femmes vulnérables à créer et pérenniser leur propre activité génératrice de revenus.
À Madagascar, en 2023, six personnes au chômage sur dix sont des femmes. Pour renforcer leur sécurité alimentaire et les aider à s’émanciper, le SIF a mis en place des Associations villageoises d’épargne et de crédit (AVEC). Chacune d’entre elle regroupe 30 femmes de 20 à 30 ans avec un objectif commun : le développement d’activités génératrices de revenus.
LES RÉPONSES D’URGENCE AUX CRISES
Au début de l’année 2023, plus de 50 000 personnes ont dû fuir leur foyer, conséquence du désastre provoqué par le cyclone Freddy. Aude alimentaire, accès à l’eau, assainissement, mise à l’abri, soutien psychosocial pour les enfants… Dans la région de Morombe, où 300 logements ont été détruit, le SIF multiplie les actions d’urgence, et met aussi en place des interventions pour de l'aide à long terme : curetage de 40 puits contaminés par des eaux polluées, réhabilitation d'une école et de centres de santé...
En 2019, la tempête tropicale Eketsang avait provoqué d’immenses dégâts dans le sud-ouest de Madagascar. Comme avec le cyclone Freddy, les rizières, clé de voûte de la sécurité alimentaire, avaient été touchées. Sur place, le SIF était intervenu pour venir en aide aux victimes.