#SOSORPHELINS POUR SAUVER LES ORPHELINS

En aidant des orphelins, vous leur donnez les moyens de se construire et d’espérer un avenir meilleur.

Grâce à vous, des milliers d’orphelins dont les droits fondamentaux sont aujourd’hui bafoués pourront enfin grandir en toute sécurité, recevoir une éducation et s’épanouir avec toute l’affection de leurs proches et de leur communauté.
 
Plus de 140 millions d’enfants dans le monde sont orphelins, selon l’Unicef. Parmi eux, certains ont la chance d’être pris en charge par des proches - un oncle, une tante, des grands-parents qui les recueillent avec leurs frères et sœurs. Mais il arrive souvent que ces proches, en situation précaire, n’aient plus les moyens de les prendre en charge. Ces orphelins risquent non seulement de ne plus pouvoir être protégés, nourris, logés et éduqués correctement, mais aussi et surtout de se retrouver seuls, coupés de tout lien affectif.
 
Séparés de leurs frères et sœurs et de leurs proches, après avoir vécu le traumatisme de la perte de leur papa ou leur maman, ces orphelins sont privés « du climat de bonheur, d’amour et de compréhension » indispensable à leur épanouissement, comme le reconnaît la Convention relative aux Droits de l’enfant.
 
Au Secours Islamique France, nous avons à cœur d’aider les orphelins et nous faisons en sorte qu’ils puissent rester avec leurs frères et sœurs et avec leur « famille » lorsqu’ils en ont encore. Leur cellule familiale est un repère indispensable pour leur épanouissement et leur bien-être. Et nous nous devons de le préserver coûte que coûte.
 
En soutenant nos actions en faveur des orphelins, vous protégez concrètement leurs droits fondamentaux et permettez à des milliers d’enfants de :
·        Se nourrir
·        Etre logés décemment
·        Aller à l’école
·        Etre soignés et en bonne santé
·        Développer leur personnalité, être écoutés et pouvoir s’exprimer
·        Grandir dans un milieu familial équilibré, avec leurs proches, et au sein de leur communauté
·        Retrouver l’espoir et des meilleures perspectives d’avenir
Ensemble, nous prouvons quotidiennement qu’il est possible de soutenir efficacement ces milliers d’orphelins ainsi que leurs familles et les structures qui les aident à s’épanouir.
 
Merci de contribuer à redonner le sourire à ces enfants orphelins.
 
 
DON                       DON
 
 
 
8 actions pour l’épanouissement des orphelins
 
L’objectif de nos actions en faveur des orphelins est de répondre à l’ensemble de leurs droits fondamentaux. Grâce à votre soutien collectif, leurs besoins peuvent être pris en compte dans leur globalité.  
 
 
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Une alimentation équilibrée

Pour bien grandir, les enfants ont besoin d’une alimentation de qualité. En plus des bourses apportées aux orphelins, quand le besoin est identifié par nos équipes terrain, nous aidons certaines familles et tuteurs à compléter leurs revenus pour assurer une meilleure nutrition des enfants.

 

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Une scolarisation maintenue

Les bourses versées aux tuteurs contribuent à la scolarisation des orphelins. C’est un point essentiel qui nous tient particulièrement à cœur car l’éducation est indispensable à la construction d’un avenir meilleur pour ces enfants.

 

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Un cadre de vie saiN

Le SIF veille à préserver un environnement sain pour les orphelins et des équipes sont chargées de visiter les familles et de s’assurer du bien-être des enfants. Des aides spécifiques supplémentaires peuvent être effectuées selon le cas.

 

Une alimentation équilibrée
 
Un suivi sanitaire régulier

Tous les enfants pris en charge disposent d’une mutuelle de santé et bénéficient d’un suivi médical.

 

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Un appui psychosocial adapté

Un suivi psychologique est parfois nécessaire à l’épanouissement des orphelins. Le SIF met par exemple à disposition une psychologue pour suivre des orphelins du Sénégal et forme le personnel au développement psychosocial des enfants orphelins et/ou abandonnés. Les tuteurs et tutrices d’orphelins sont également sensibilisés via les groupements de solidarité.

 

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Des droits respectés

Un dossier individuel est constitué pour chaque orphelin, ce qui facilite leur enregistrement à l’Etat civil. Le personnel est également sensibilisé aux droits fondamentaux des enfants.

 

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Des proches et une communauté impliqués

Le SIF soutient des groupements de solidarité de tuteurs pour mettre en place des activités génératrices de revenus (location de matériel, transformation alimentaire). Ces revenus permettent aux tuteurs et tutrices de compléter l’aide apportée aux orphelins.

 

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Des activités récréatives et ludiques

Visites du zoo, journées à la plage, sortie dans un parc d’attraction, chantiers de solidarité pour les adolescents… De nombreuses activités socio-récréatives sont organisées pour permettre aux orphelins d’oublier quelques temps leurs difficultés quotidiennes. Jeux et activités sportives sont essentiels à leur épanouissement !

 

 

 

Bilan de la COP23 : FACE À DES GOUVERNEMENTS PEU AMBITIEUX, LA SOCIÉTÉ CIVILE SE MOBILISE

 
La conférence sur le changement climatique (ou COP23) qui s’est tenue à Bonn, en Allemagne du 6 au 17 novembre, a déçu, notamment en raison du peu d’initiatives dont ont fait preuve les Etats. Quelques avancées sur le climat ont tout de même pu être obtenues pour les pays en développement. Les associations et acteurs de la société civile se sont montrés très mobilisés.
 
La COP23 fut beaucoup plus technique que politique. L’objectif principal était de négocier les règles d’application de l’Accord de Paris, qui devront être adoptées en 2018 en Pologne lors de la COP24. Mais la plupart des agendas de travail sur les dossiers cruciaux convergent vers 2018 (concrétisation du texte d’application de l’Accord de Paris, révision des ambitions, financement climat).
 

Face à l’urgence climatique, les Etats doivent agir davantage

Les gouvernements auraient pourtant dû adopter une posture plus proactive. Car l’urgence est là : si l’on s’en tient aux contributions nationales actuelles, le réchauffement global s’élève toujours à 3°C selon le GIEC, loin de l’objectif fixé dans l’Accord de Paris qui est de contenir le réchauffement en deçà de 2°C. Plus de 15 000 scientifiques du monde entier ont d’ailleurs diffusé un manifeste alarmant à l’occasion de la COP23, « un avertissement à l’humanité » pour enjoindre les responsables politiques de tout mettre en œuvre pour « freiner la destruction de l’environnement ».
 

Des avancées pour les pays en développement

Les négociations de la COP23 ont tout de même abouti à certaines réalisations, dont certaines sont importantes pour les pays en développement. Une avancée notable : la création d’un programme de travail permanent sur l’agriculture, qui était discuté depuis des années sans effet jusqu’ici. Mentionnons aussi la clarification des modalités de préparation des plans d’adaptation, la création d’une plateforme des communautés locales et des peuples autochtones, l’élaboration d’un plan d’action sur le genre. Mais l’accélération de l’action climatique est impérative. Les Etats doivent agir davantage.
 

Un calendrier en décalage avec les appels d’urgence des scientifiques

Les premiers éléments de cadrage du dialogue de Talanoa, ou dialogue de facilitation, ont été fixés mais l’écart entre les annonces scientifiques et le calendrier des négociations est inquiétant. Décidé lors de la COP21 à Paris, le format de ce dialogue n’avait pas été défini jusqu’ici. On sait à présent qu’il sera conduit à partir de 2018 et permettra de faire un premier bilan des efforts accomplis par les Etats parties à l’Accord de Paris pour relever l’ambition de leurs engagements nationaux. Malheureusement là aussi, le réhaussement des ambitions n’est prévu qu’à partir de 2020… Et bien sûr, si ce processus a été créé, il est entièrement soumis à la bonne volonté des Etats. D’abord technique, le « dialogue » sera avant tout politique et relèvera de consultations présidentielles.
 

Toujours pas de financements climat prévisibles

Concernant les financements, il n’y a pas eu d’avancées cette année : quand les Etats en développement réclament plus de prévisibilité aux pays développés sur les finances climat, comme prévu dans l’Accord de paris, les pays développés arguent du fait qu’il est difficile de communiquer à l’avance les montants qui seront dédiés à l’aide climatique. Le débat réside dans le fait que les Etats en développement réclament des financements additionnels à l’aide publique en développement (APD), donc nouveaux ; quand les Etats développés souhaitent valoriser une partie de leur APD comme du financement climat, a posteriori.
 
 

Les pays les moins responsables du changement climatique sont aussi les plus touchés

Autre point bloquant : le rééquilibrage entre les financements de l’adaptation et ceux de l’atténuation. Alors que les pays les plus vulnérables sont ceux qui sont les moins responsables du changement climatique, ce sont aussi ceux qui sont le plus impactés et qui ont besoin de fonds pour s’adapter. Il y a eu clairement un manque de volonté des gouvernements pour avancer sur une meilleure prise en compte de l’adaptation et sur le statut du fonds d’adaptation, malgré les appels du G77 et de la société civile. A Paris, les Etats développés s’étaient engagés à débloquer 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 aux pays vulnérables, mais depuis lors, les annonces en ce sens sont insuffisantes.
 
Les Etats se sont engagés à faire un « point d’étape » sur la question en 2018 lors de la prochaine COP et seuls quelques gouvernements ont fait des annonces : le Fonds d’adaptation a reçu des financements de l’Allemagne (50 M€), la Suède (22 M€), la Wallonie (4 M€) et l’Irlande (0,3 M€). L’Allemagne a également annoncé un financement de 50 M€ pour le fonds destiné aux pays les moins avancés. La France réserve probablement ses annonces pour la Conférence de Paris qu’elle organise le 12 décembre prochain visant à mobiliser l’ensemble la finance publique et privée en faveur de la lutte contre le changement climatique (One Planet Summit).
 
« Pertes et préjudices » : un dossier au point mort
Sur les financements concernant les « pertes et préjudices » (les éventuelles compensations économiques que devraient les Etats développés aux Etats en développement), la situation est encore plus au point mort, malgré la mobilisation de la présidence fidjienne, directement concernée sur le sujet. Si ce dossier a percé lors de la COP, les Etats développés ont réussi à ce qu’il ne soit pas abordé en fin de COP lors des segments politiques. Seul un faible consensus a été trouvé par la création d’un « dialogue d’experts » au niveau international pour initier une réflexion sur cette question.
 

Une forte mobilisation de la société civile

Si l’on peut donc déplorer le manque d’ambition de la part des gouvernements en zone de négociations, il faut toutefois relever le dynamisme des acteurs engagés dans le cadre du Partenariat de Marrakech pour l’action climatique globale (GCA) lancé lors de la COP22, et qui rassemblent autant des acteurs étatiques que non étatiques (entreprises, associations, collectivités locales..).
 
Dans la zone de la société civile, les journées thématiques du GCA ont montré la mobilisation commune autour de certains enjeux tels que la sécurité alimentaire ou l’eau. La journée thématique eau est désormais institutionnalisée ; ce qui est une avancée importante pour permettre la visibilité de nos messages, d’alerter sur les crises liées à l’eau et ses impacts sur les populations vulnérables. Ceci étant dit, le GCA, qui est un processus très récent, peine pour le moment à être reconnu comme pouvant alimenter les négociations qui sont beaucoup plus techniques et ne traitent pas de sujets sectoriels. Pour en savoir plus, consultez les programmes et bilans des journées thématiques du GCA .
 

L’action du Sif à la COP23

Le SIF a organisé un évènement sur le pavillon de la Commission européenne, avec nos partenaires du Partenariat français pour l’eau. Il fut consacré à l’intégration de la réduction des risques de catastrophes dans le domaine de l’eau, l’assainissement et l’hygiène, dans un contexte de changement climatique. L’Agence Française de Développement, l’UNISDR (Bureau des Nations Unies pour la Réduction des Risques) et la plateforme VOICE dont nous sommes membres ont accepté avec enthousiasme d’intervenir à notre évènement.
 
 
 

 
 

Le Secours Islamique France à l’ONU !

 

Pour le Sommet des Nations Unies sur « la gestion des déplacements massifs de réfugiés et de migrants »

 
 
L’assemblée générale des Nations Unies, qui se déroule à New York, accueille aujourd’hui un Sommet consacré à la question de la gestion des « mouvements massifs de réfugiés et de migrants ». L’objectif affiché est de parvenir à une meilleure coordination de la réponse humanitaire aux phénomènes migratoires et de construire une gouvernance internationale des migrations. Cette réunion de haut niveau est présentée comme étant une « occasion historique », un « véritable tournant » pour améliorer la gestion des migrations et instaurer un « système plus responsable et prévisible ». 
 
Aujourd’hui on compte plus de 244 millions de migrants internationaux à travers le monde. La mobilité est une caractéristique inhérente à l’humanité. Les raisons de ces migrations sont multiples et peuvent être imbriquées : les motivations personnelles, la pauvreté, les catastrophes naturelles, la crainte de persécution, les conflits, ou les violations des droits humains. La très grande majorité des migrants se déplacent par choix, mais le ratio de déplacés forcés augmente. Parmi ces 244 millions de migrants internationaux, le Haut commissariat aux réfugiés a comptabilisé 65.3 millions de déplacés forcés en 2015. C’est principalement le résultat de la multiplication des conflits à travers le monde, qui s’intensifient et sont de plus en plus complexes. 
 
Face aux « déplacements massifs » de migrants, les Etats ont failli à apporter la protection nécessaire à ces populations. De plus en plus, des politiques sont mises en places afin de criminaliser les migrations et la liberté de circulation devient de plus en plus compromise selon la nationalité et le passeport que l’on détient. Politiques d’accès aux visas de plus en plus restrictives,  fermeture en chaîne des frontières sur le territoire européen, création de « hot spots » en Grèce pour trier les personnes selon leur nationalité, externalisation des politiques migratoires par les Etats européens, conclusion de l’accord UE-Turquie malgré les inquiétudes sur la situation de violence et de violation des droits humains en Turquie, des camps de détention off-shore inhumains en Australie... la liste est longue et non exhaustive. Dans les pays en développement, qui accueillent environ 80% de la population migrante mondiale, les mêmes réactions apparaissent : le Kenya par exemple a annoncé récemment la fermeture du camp de Dadaab et menace de refouler 350 000 Somaliens dans leur pays d’origine, le Pakistan pousse les réfugiés afghans installés sur son territoire à retourner chez eux malgré la violence qui persiste dans leur pays, etc.
Pourtant, il semble malheureusement nécessaire de le rappeler, les migrants ont les mêmes droits et les mêmes libertés attachés à n’importe quel être humain, indépendamment de son statut ou de sa nationalité. Alors que ces politiques sont inefficaces car elles ne peuvent empêcher la mobilité, elles condamnent de façon inacceptable les migrants à emprunter des routes plus dangereuses, au péril de leur vie. Dans notre monde globalisé, changer la perception sur les migrations, choisies ou non, et améliorer la gouvernance des migrations devient une urgente nécessité.
Bien sûr, on ne peut pas dire que la communauté internationale soit restée sans réactions face à ce que l’on a appelé « la crise migratoire », mais les résultats de ses initiatives ne sont toujours pas à la hauteur des défis. Depuis 2015, l’Union européenne a enchainé les réunions de haut niveau pour tenter de définir une approche globale sur les migrations, avec le succès que l’on connait ; plusieurs conférences des donateurs pour un soutien à la Syrie et à la région ont eues lieu, mais avec une mobilisation plus que tardive et une délivrance des fonds très insuffisante. En mai 2016, le premier Sommet humanitaire mondial fut organisé avec en trame de fond la « crise des migrants », sans pour autant positionner les Etats sur de nouveaux engagements sur la question.
 
Ce sommet à l’ONU sur « la gestion des déplacements massifs de réfugiés et de migrants » sera-t-il donc à la hauteur ? Fin avril, le Secrétaire Général des Nations Unies avait publié un rapport invitant les Etats à instaurer un « global compact », c’est-à-dire un « pacte » ou « accord » global entre les Etats qui permettrait de faciliter la gestion des migrations et d’améliorer la réponse humanitaire. Il incite notamment à mettre urgemment en place une responsabilité partagée pour que les efforts ne reposent pas uniquement de façon disproportionnée sur les pays voisins des pays d’origine et il propose un mécanisme de réinstallation « pour au moins 10% de la population totale de réfugiés chaque année ». Sur la base de ce rapport, les Etats ont engagé les négociations, mais malheureusement, parvenir à un accord ambitieux semble encore peu probable.
Déjà, et ce malgré l’urgence de la situation, plusieurs Etats ont rejeté la notion de « global compact », qui est repoussée à 2018. Ce sommet serait donc un premier jalon en vue de cet accord global. La première version du document réaffirme les grands principes, mais ne vas pas plus loin, ne proposant  pas des mécanismes de renforcement pour la mise en œuvre et le contrôle du respect de ces principes. Plusieurs formulations affaiblissent même certains mécanismes de protection des migrants ! Par exemple, les Etats ne condamnent pas la détention des enfants (et au contraire la présume) et s’engagent seulement à travailler à y mettre fin ; autre exemple : le document propose que la possibilité du retour volontaire ne soit pas conditionnée au fait que la situation politique dans le pays d’origine soit sûre. 
 
Malgré ces nombreuses limites, le Secours Islamique France encourage les Etats à persévérer dans cette démarche de dialogue et de construction pour une meilleure réponse humanitaire en faveur des personnes migrantes et une nouvelle gouvernance pour les migrations. Des solutions concrètes se doivent d’être trouvées afin d’assurer la sécurité et la dignité de ces personnes. Le Secours Islamique France exhorte les Etats à s’engager davantage et proposer des solutions concrètes.
Dans l’immédiat, le Secours Islamique France, dans la note de positionnement co-signé avec le réseau MADE (Migration and Development civil society network) et une centaine d’autres organisations (Civil society joint statement and ‘scorecard’), appelle les Etats à mettre en place les actions suivantes :
 
-  Agir dès à présent par la mise en œuvre d’un plan d’action sur le terrain en direction des migrants, notamment par des actions de sauvetage en mer, la mise en place de routes migratoires sûres, ordonnées et régulières, assurer la protection des migrants
-  Mettre en place des mécanismes de responsabilité partagée équitables et prévisibles entre Etats pour l’accueil des migrants, notamment en mettant tout en œuvre pour prévenir et résoudre les causes des migrations forcées, et développer un accord global sur les réfugiés
-  Revoir les politiques frontalières afin d’assurer le respect des droits humains
-  S’engager à mettre fin à la détention de mineurs
-  S’engager au développement d’un accord global sur les migrations, pour des migrations sûres et régulières, en associant les acteurs de la société civile, et plus particulièrement les migrants.
-  Mettre en œuvre au niveau étatique des campagnes pour contrer les discours xénophobes, racistes et discriminatoires
-  Œuvrer pour la mise en œuvre de mesures concrètes afin d’améliorer la protection et l’assistance en faveur des personnes déplacées internes. 

 

Egalement en marge de l’assemblée générale, demain, le 20 septembre, un sommet des dirigeants sur les réfugiés sera organisé. Cette initiative du Président des Etats-Unis, M. Barack Obama, appelle les gouvernements à prendre de nouveaux engagements en faveur des réfugiés. Car le Sommet présidentiel distingue la question des « réfugiés » de celles des migrants ici, tandis que la réunion organisée par l’assemblée générale le 19 septembre se penche à la fois sur les « réfugiés » et sur les « migrants ». 
 
 
 

 

Pour voir nos actions envers les réfugiés, c’est ici : 

 

COP22 à Marrakech

 
Le SIF a répondu présent à la COP22 qui s’est tenue du 7 au 18 novembre à Marrakech. Elle avait été annoncée comme étant la « COP de l’action ». Ayant pour but de permettre la mise en œuvre de l’Accord de Paris,  elle n’aura malheureusement pas été à la hauteur des attentes. Aujourd’hui 112 pays ont ratifié cet accord sur 197 signataires. Les Etats ont répété à Marrakech leur volonté de lutter contre le changement climatique mais les négociations ont été fastidieuses, du fait de la complexité des chantiers d’opérationnalisation de l’accord, et plusieurs sujets essentiels ont été repoussés à l’an prochain pour la COP23 malgré l’urgence climatique. 
 
 
 
 

Situation à Calais non au démantèlement de la jungle !

8 associations interpellent Bernard Cazeneuve dans une lettre ouverte.

Monsieur Bernard Cazeneuve Ministre de l’Intérieur

Place Beauvau 75008 PARIS

Paris, le 18 février 2016

Monsieur le Ministre,

Mme la préfète du Pas-de-Calais a annoncé la décision de raser la moitié puis sans doute la totalité de la « Jungle » de Calais dans les jours à venir. Nous avons conscience de la montée des tensions sur ce sujet dans le Calaisis et des réactions violentes que suscite cette situation. Néanmoins, nous regrettons de devoir vous faire part de notre profonde opposition à ce projet qui ne s’accompagne pas, à ce jour, de véritables solutions alternatives. Il ne fera qu’ajouter des tensions aux tensions, et fragiliser encore un peu plus les quelques milliers d’exilés que la France et la Grande Bretagne se montrent incapables d’accueillir convenablement. Sans parler de l’effet désastreux que cela ne manquera pas de produire en France comme à l’étranger.

Les exilés ont occupé cette lande, il y a moins d’un an, à la demande voire sous la contrainte des forces de l’ordre. Sous votre impulsion et celle de la maire de Calais, les pouvoirs publics ont contraint en mars 2015 les exilés présents sur différents campements ou squats à venir s’installer sur ce terrain vague, dépourvu de tout équipement à l’époque, avec l’engagement réitéré des représentants de l’Etat qu’ils n’y seraient pas délogés de force.

Moins d’un an plus tard, cet engagement est déjà renié.

Les conditions de vie – ou de survie – sont particulièrement difficiles sur la jungle, et il n’est pas question pour nous de vouloir pérenniser des conditions d’accueil à bien des égards dégradantes. Mais force est de constater que ce bidonville s’est développé ainsi du fait de l’impuissance des pouvoirs publics à apporter des réponses à la hauteur de la gravité de la situation. Les alternatives que la préfète estime suffisantes pour justifier le démantèlement de la jungle sont loin, très loin, de répondre aux besoins et aux problèmes rencontrés. De ce fait une évacuation brutale provoquerait des reconstitutions de campements notamment à Grande Synthe.

La préfète évoque les 1500 places du centre d’accueil provisoire (CAP). S’il faut apprécier l’intervention directe de l’Etat dans ce dispositif, nous ne pouvons que constater qu’il est encore largement sous- dimensionné, et que des améliorations en termes de respect de l’intimité des personnes et des conditions de vie sur le site sont fortement requises. Si disparaissent les lieux de vie existant à côté aujourd’hui dans la « jungle », il est fort probable que les exilés refuseront, pour beaucoup, d’accepter cet espace contraint du CAP.

Mme Buccio évoque également les CAO, les centres d’accueil et d’orientation. Les places disponibles comme la création de ces « centres de répit » ont constitué une innovation intéressante. Mais leur mise en œuvre se réalise dans une telle improvisation qu’ils ne sont pas en mesure, aujourd’hui, de répondre à leur objet : absence de comité de pilotage national, coordination locale entre services publics, élus locaux, opérateurs, associations tâtonnante ou inexistante, absence d’articulation entre les acteurs calaisiens et les CAO ouverts sur le territoire, absence d’évaluation sanitaire et sociale et non prise en compte des besoins des exilés avant leur orientation vers les CAO, manque d’information ou désinformation des exilés sur le fonctionnement des CAO créant des situations d’échecs et de retours vers la lande, faible application de la possibilité d’admission vers l’Angleterre, orientation de mineurs isolés étrangers, etc. Alors que le but de ces CAO n’était pas seulement de mettre à l’abri les exilés, mais bien de leur offrir la possibilité de recevoir une information fiable avant de décider de demander l’asile en France, d’accepter une réadmission dans un autre pays de l’UE, ou d’établir qu’ils ont de bonnes raisons de vouloir se rendre en Grande Bretagne, l’inorganisation actuelle et l’insuffisance des moyens déployés rendent illusoire la réalisation de cet objectif. La bonne idée des CAO est, par une mise en œuvre défaillante, aujourd’hui incapable de répondre aux questions de tous les exilés qui seraient disposés à réexaminer leur projet.

A cela s’ajoute la question à la racine du phénomène Calaisien : les accords anciens qui contraignent la France à remplir le rôle de garde-frontière pour la Grande Bretagne. Sans une renégociation d’ensemble et transparente des conditions dans lesquelles la France et la Royaume Uni se répartissent l’accueil des exilés, le phénomène rencontré à Calais depuis des années ne pourra que perdurer. Cette renégociation s’impose d’urgence, et plusieurs parmi nos mouvements se concertent avec leurs partenaires britanniques pour inciter leurs élus à soutenir cette perspective. En attendant, nous constatons avec regret que les services de l’Etat n’ont pas fait le nécessaire pour prendre les mesures de recensement et d’examen des situations qui permettent la saisine des autorités britanniques afin que les exilés y ayant des proches puissent y accéder en utilisant les voies légales existantes. Après la décision du Conseil d’Etat, les quelques référés déposés récemment pour des mineurs isolés à Calais ont montré à quel point les défaillances de l’Etat étaient manifestes, y compris pour les plus vulnérables.

L’annonce du démantèlement de la Jungle dans les jours à venir nous paraît dans ces conditions inacceptable. Sans une évaluation des besoins sanitaires et sociaux des exilés avant leur orientation vers des centres dont la qualité d’accompagnement sera revue à la hausse à travers notamment un dispositif de coordination concertée entre les acteurs, sans une amélioration quantitative et qualitative de l’accueil dans le CAP sur le littoral, sans engagement, mesures et procédures adaptées pour permettre l’admission en Grande Bretagne de tous ceux qui y ont des proches, le démantèlement de la Jungle ne pourra produire que de nouvelles atteintes graves aux droits des personnes.

En l’état actuel du manque d’alternatives sérieuses, vous aurez compris que nous vous demandons de surseoir à cette évacuation, et que nous serons déterminés, si cela devait se produire, à nous y opposer.

Veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, l’assurance de nos sentiments distingués,

  • Véronique Fayet, Présidente Secours Catholique – Caritas France
  • Geneviève Jacques, Présidente de la Cimade
  • Louis Gallois, Président de la FNARS
  • Françoise Sivignon, Président Médecins du Monde
  • Guy Aurenche, Président CCFD – Terre Solidaire
  • Thierry Khun, Président Emmaüs France
  • Claire Hédon, Présidente ATD Quart Monde
  • Rachid Lahlou, Président Secours Islamique France