DES PROJETS INTÉGRÉS

MALI

14 VILLAGES RECOUVRENT LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE GRÂCE À L’ACCÈS À L’EAU

La mission au Mali fait figure de pionnière. Dès 2015, un projet couplant sécurité alimentaire et accès à l’eau et l’assainissement a été lancé dans 14 villages de 2 communes de Kita.

A l’origine, la sécheresse de 2011 et la crise alimentaire de 2012 : « On s’est rendu compte de la corrélation entre l’eau potable disponible et la sécurité alimentaire», explique Karamoko Traoré, référent Eau, hygiène et assainissement de la mission du SIF au Mali.« Dans ces villages, la quantité d’eau était très inférieure aux besoins et sa qualité insuffisante ».
Le SIF y a construit ou réhabilité des puits et des adductions d’eau potable avec bornes fontaines pour près de 15 000 personnes. « En même temps que l’on distribuait des chèvres aux villageoises, on a posé des abreuvoirs et doté les jardins maraichers d’une clôture pour les protéger des animaux. Maintenant, les chèvres se sont reproduites et quasiment toutes les familles en possèdent », précise Karamoko Traoré. L’irrigation des maraîchers est allée de pair avec la distribution de semences et d’outils agricoles, permettant aux familles de recouvrer la sécurité alimentaire.

Kany Tounkoura, membre de l’association des usagers d’eau potable du village de Minsinkouroula, a pu témoigner de l’impact du projet sur les conditions de vies des villageois : « Ici, nos seules sources de revenus sont l’agriculture et le petit élevage. Avant ce projet, nous manquions d’eau potable. Les maladies comme la diarrhée nous rendaient encore plus pauvres, car il fallait acheter des médicaments. Le SIF a permis à ma famille d’avoir de l’eau de bonne qualité et de prendre connaissance des bonnes pratiques d’hygiène. Cela a diminué les maladies. Grâce au SIF, Minsinkouroula amorce le développement. »

Pour assurer la pérennité des ressources en eau, le SIF a formé des comités villageois à la gestion des points d’eau. Si une panne survient, la communauté pourra opérer la maintenance, trouver une pièce ou saura à quel artisan réparateur faire appel. Elle aura aussi les moyens de le faire : chaque village cotise pour une caisse dédiée au service d’eau. 
Image
Image
Image
« Grâce [à l’eau,] aux chèvres et aux semences de très bonne qualité, qui ont permis une production satisfaisante, nous avons pu financer les soins de membres de la famille et payer les fournitures scolaires des enfants. »
Niakalé Coulibaly, habitante du village de Noumoubougou
Image
Publication : 19 Mars 2019