Découvrez l’histoire de Hanady, Abdulhmeed, Souad et Wissam, quatre enfants orphelins Syriens pris en charge par le Secours Islamique France, en collaboration avec UNICEF. Presque aveugles de naissance, ils ont pu être opérés à l’hôpital de Homs, puis renouer avec de éducation scolaire informelle et reprendre confiance en eux auprès d’autres enfants. En fin d'article, vous pourrez également consulter les recommandations formulées par le département de Plaidoyer du SIF pour la Journée internationale des Droits de l'enfant 2022.  

« Maintenant, nous avons des yeux pour voir ce qui nous entoure. On peut lire, traverser la route sans risque, et jouer avec nos amis. Nous sommes heureux… ». À 12 ans, le jeune Souad prend enfin goût à la vie, comme sa petite sœur Hanady (7 ans), son petit frère Abdulhmeed (8 ans) et son cousin Wissam (12 ans). ll y a quelques mois, ces quatre enfants orphelins souffraient de graves troubles visuels, et risquaient de devenir aveugles du jour au lendemain.

Élevés dans la banlieue de Homs, en Syrie, par leur grand-mère elle-même atteinte de cécité totale, Souad, Hanady, Abdulhmeed et Wissam sont nés atteints de décollement de la rétine aux deux yeux, une maladie génétique. Touchées et préoccupées par le sort de ces enfants et jeunes orphelins, les équipes du Secours Islamique France (SIF) sont allées à leur rencontre. Les premières évaluations ont montré que la précarité de la grand-mère était telle que régler les frais d’opérations chirurgicales relevait de l’impossible. Ces orphelins étaient même déscolarisés à cause de leur handicap, faute de structures adaptées.

Le SIF s’est donc mobilisé pour payer intégralement les interventions, qui se sont déroulées à l’hôpital de Homs. Cette prise en charge a pu se faire par l’intégration des quatre enfants à l’un des cinq Centres communautaires du SIF en Syrie, où plus de 10 ans de conflits ont laissé des traces profondes. Les enfants sont particulièrement touchés : selon les Nations unies, ils sont 90% à avoir besoin d’aide humanitaire et plus de la moitié des petits Syriens sont privés d’école.

Basés dans les zones rurales de Damas, Hama, Daraa, Qneitra et Homs, ces Centres communautaires mis en place en collaboration avec UNICEF font partie intégrante de notre réponse en termes de protection de l’enfance et d’éducation. Outre des cours de mise à niveau en mathématiques, en sciences, en arabe et en anglais, ces infrastructures mettent en place des actions pour favoriser l’accès des enfants à tous leurs droits fondamentaux, tels que la sécurité alimentaire ou encore, l’accès aux soins.

Dans les Centres communautaire du SIF en Syrie, plus de 10 000 enfants déscolarisés ont retrouvé une éducation informelle, indispensable à leur avenir

Le projet est renforcé par des séances de soutien psychosocial et l’organisation d’activités récréatives telles que des ateliers créatifs ou du sport, très importantes pour encourager la socialisation entre les enfants. Pour l’heure, 10 000 enfants ont bénéficié de cet accompagnement sur le long terme ! C’est donc le cas de Souad, Hanady, Abdulhmeed et Wissam, qui ont désormais des perspectives d’avenir.

Déjà très fragilisés par l’insécurité alimentaire, ces quatre orphelins éprouvaient beaucoup de difficultés pour communiquer avec leur entourage. Au fil du temps, des cours et des différentes activités, ils ont progressivement repris confiance en eux, ce qui leur a donné la force d’aller vers les autres. Aujourd’hui, les quatre enfants sont bien intégrés dans le Centre communautaire, et se sont fait des amis avec lesquels jouer, l’une des conditions sine qua non de l’épanouissement à leur âge…   

Avec les distributions alimentaires, le SIF apporte du soutien à de nombreuses mères de famille isolées, en situation de grande précarité

ONG de solidarité internationale, le SIF est labellisé par le Don en Confiance.
Pour pérenniser et renforcer nos actions humanitaires, nous faisons appel à la générosité du public :
nous avons besoin de vous !