le SIF ENGAGÉ POUR L’ACCÈS À L’EAU ET À L’ASSAINISSEMENT POUR TOUS
La participation citoyenne, qui permet aux individus et groupes d’être associés aux processus de décision les concernant, apparait comme un levier d’action indispensable pour faire progresser le secteur de l’eau et de l’assainissement. Le Secours Islamique France, avec l’aide des autres associations et ONG de la Coalition Eau, ont écrit une note d’expertise sur ce thème.
UN-Water est en charge d’assurer le suivi de la cible 6b de l’ODD 6 : « Appuyer et renforcer la participation de la population locale à l’amélioration de la gestion de l’eau et de l’assainissement ». D’après le rapport GLAAS 2019, seuls 41 % des pays ont indiqué que des réunions régulières pour favoriser l’engagement des citoyens avaient eu lieu dans la moitié des entités administratives en charge de l’eau et l’assainissement.
LA PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE au TCHAD
" Depuis 2013, la crise en République centrafricaine a engendré des afflux de réfugiés et de retournés dans les régions sur du Tchad créant des pressions importantes sur les ressources naturelles et les infrastructures d’eau et d’assainissement existant. Le SIF a alors développé, en 2018, un projet d’accès à l’eau et à l’assainissement, centré sur les renforcements des capacités et la participation des populations dans les gestions des services de 16 villages tchadiens (soit plus de 46 000 personnes impactées)
En plus d’un « paquet Eau et Assainissement classique » (construction/réhabilitation d’infrastructures, sensibilisation à l’hygiène…), les communautés sont amenées à être les principaux décideurs du projet dès sa conception dans le cadre de comités de gestion. Des diagnostics participatifs sont réalisés ; les communautés développent les plans d’action pour la mise en œuvre du projet, décidant par exemple des modalités de financements des services.
Cette approche permet une meilleure adaptation des projets au contexte local, une meilleure compréhension des processus, leur appropriation et une gestion plus inclusive. Pour avoir un impact durable, les populations formées forment à leur tour d’autres personnes identifiées comme des acteurs de changement, par exemple à la promotion des bonnes pratiques d’hygiène.
Elles vont également travailler à un plan d’action pour anticiper le départ du SIF du terrain et poursuivre la gestion des services de manière participative.
Le SIF les accompagne via des outils de participation tels que les outils sur la dynamique communautaire, l’apprentissage intercommunautés, le fonctionnement des comités. Cela contribue au renforcement de la gouvernance locale tout en réduisant les vulnérabilités et donc l’impact néfaste des crises.
En plus de répondre à un enjeu de santé publique, le projet répond à un enjeu de cohésion sociale entre réfugiés et populations hôtes qui permet notamment d’éviter les conflits."