eau, HYGIèNE, ASSAINISSEMENT
Nigéria
De l’eau potable pour plus de 56 000 personnes vulnérables
Promiscuité, insécurité alimentaire, absence d’accès à l’eau… Dans le nord-est du Nigéria, des milliers de personnes survivent dans des camps surpeuplés et insalubres. Leur vie est en danger.
En plus de trente ans d’action humanitaire, le Secours Islamique France (SIF) a foré plus de 1000 puits d’eau potable dans le monde. Parmi nos pays d’intervention figure le Nigéria, où nos équipes ont pu en construire 28 en 2021. Sur place, le SIF a permis l’accès à l’eau à près de 40 000 personnes, dont de nombreux enfants.
A Maiduguri, les camps de déplacés n’avaient aucun accès à l’eau potable
Pour 2022, 12 puits supplémentaires qui sont en cours de forage en faveur des communautés hôtes locales, dans la même zone. Ces infrastructures sont destinées à alimenter plus de 16 000 personnes. Les équipes du SIF agissent dans la région de Maiduguri, la capitale et principale ville de l'État de Borno, dans le nord-est du pays. L'an dernier, les bénéficiaires étaient des personnes déplacées internes, qui ont dû tout quitter à cause de conflits armés. Pour le projet 2022, le SIF intervient auprès de communautés locales très fragilisées.
Choléra, diarrhée… L’accès à l’eau a stoppé la circulation de maladies potentiellement mortelles
Très fragilisés, les déplacés internes ont tout perdu et se sont réfugiés dans des camps de fortune à l’intérieur même de leur propre pays. Promiscuité, insalubrité, prolifération des maladies hydriques… Ils n’avaient accès à aucune infrastructure sanitaire de base. L’accès à l’eau potable a transformé leurs conditions de vie !
Pour trouver l’eau saine, des forages à… 290m de profondeur !
Ce soutien est complété par des sessions de sensibilisation à l’hygiène et à l’assainissement, volet très important du projet, tant la santé publique est au cœur de nos préoccupations. C’est pourquoi nos experts ont mené de longues études géotechniques dès le départ. Au Nigéria, les projets du SIF nécessitent des travaux de grande envergure. Pour une partie des puits, il a fallu creuser jusqu’à 290 mètres de profondeur pour atteindre les nappes phréatiques saines ! Directeur des Programmes et des opérations à l’international (DPOI) du SIF, Souleymane Abba Gana explique :
« Assurer l’accès à l’eau potable est bien plus compliqué que creuser un simple trou pour faire jaillir la ressource ! La zone de Maiduguri est aride, et l’eau qui se trouve dans les premiers mètres de terre est contaminée à cause d’infiltrations liées à l’activité humaine et au bétail. Elle provoquerait donc des maladies très dangereuses… »
Forer un puits nécessite de longues études géotechniques et de lourds travaux pour atteindre les nappes phréatiques saines
Des puits alimentés à l’énergie solaire
Les puits du SIF sont des infrastructures complètes, dotées d’une trentaine de robinets pour la distribution de l’eau potable. Une partie de ces puits est équipée de pompes à énergie solaire, alimentées par des panneaux photovoltaïques. Plus écoresponsables, ces puits sont aussi plus simples à utiliser parce qu’ils demandent moins de force physique que les pompes manuelles à motricité humaine. Ce type d’infrastructure est aussi plus facile et moins coûteux à entretenir.
Alimentés par de l’énergie solaire, les puits forés par le SIF au Nigéria sont durables et écoresponsables
Des comités de villageois formés par le SIF
Pour s’occuper des infrastructures au quotidien, nos équipes ont initié des comités de villageois. C'était le cas en 2021, ce sera toujours le cas en 2022. Formés par le SIF, ils sont responsables de la bonne gestion de ces points de distribution d’eau. Si une panne venait à survenir, la communauté pourra de façon autonome opérer la réparation et gérer la maintenance. C’est capital pour assurer la pérennité des puits qui représentent une véritable source d’espoir.
L’accès à l’eau, premier pas vers l’autosuffisance
Le SIF travaille sur le long terme. Si aider les bénéficiaires à subvenir à leurs besoins fondamentaux est capital, notre projet vise à permettre l’autosuffisance totale des bénéficiaires. Souleymane Abba Gana indique :
« Grâce au soutien des donateurs, le SIF palie les besoins les plus urgents des communautés, mais peut aussi amorcer leur développement, puis les accompagner dans le processus. L’eau est la base de tout : y avoir accès, c’est pourvoir mettre en place de l’irrigation pour l’agriculture, le maraichage et l’élevage, donc renforcer la sécurité alimentaire. Cela permet donc la mise en place d’activités génératrices de revenus, et le développement de l’économie… Tout un cercle vertueux se met donc en place ! »
A Maiduguri, au Nigéria, le SIF mène de nombreux projets autour de l’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement en faveur de personnes déplacées interne à cause de conflits armés
ONG de solidarité internationale, le SIF est labellisé par la charte du comité du Don en Confiance sans discontinuer depuis 2011.