EAU, HYGIÈNE, ASSAINISSEMENT
« Pallier au plus urgent, avant des solutions pérennes »
Dans les camps de personnes déplacées, l'eau est bien souvent puisée dans la source la plus proche, qu'elle soit contaminée ou non : les purificateurs d'eau du SIF permettent de protéger la santé des bénéficiaires de nos projets
Purificateurs d’eau : Une capacité de 180 litres par heure
Pénuries, infrastructures détruites, déplacement forcé… Les populations n’ont d’autre choix que de s’approvisionner dans des sources peu fiables. Les risques de contracter des maladies potentiellement mortelles telles que le choléra, la diarrhée ou le typhus sont alors démultipliés. Pour renforcer les réponses habituelles qu’il apporte à ces crises, comme il l’avait fait par exemple après les inondations de 2022 au Pakistan, le SIF s’est récemment doté de purificateurs d’eau portables.
Légers et compacts, ils ont aussi très performants : cet outil permet de rendre potables 180 litres d’eau insalubre par heure ! Ces purificateurs peuvent être utilisés en toute circonstance, puisqu’ils fonctionnent grâce à une pompe manuelle et n’ont pas besoin d’électricité. L’eau est filtrée grâce à une membrane, conçue pour n’être changée que tous les deux ans. Preuve de leur efficacité, ces purificateurs ont été validés par l’OMS.
Dans un premier temps, le SIF en a acquis 3 000, dont 1 000 ont été envoyés à notre équipe du Tchad. Notre ONG y mène des actions d’urgence dans des camps de fortune où se sont installées des personnes qui ont fui la guerre en cours depuis plus d’un an au Soudan, un pays frontalier. Mille autres ont été expédiés au Burkina Faso, pour des déplacés internes à cause de l’instabilité sécuritaire. Le dernier tiers est stocké dans nos locaux à Massy : ces purificateurs sont prêts à être envoyés n’importe où, n’importe quand, en cas d’intervention d’urgence.Référente technique Eau, Hygiène et Assainissement du SIF, Ouafa Y. explique :
« Ces purificateurs facilitent grandement la logistique, tout en étant plus efficaces que les dispositifs classiques : ils remplacent, par exemple, les pastilles de chlore bien souvent utilisées pour décontaminer l’eau. D’autre part, dans les camps, il y a tellement de monde que les personnes doivent creuser profondément pour trouver une eau acceptable : en tuant les bactéries, le purificateur leur permet de puiser l’eau dans la source qu’ils ont à portée de main, même si elle est au départ insalubre… »
Stopper les maladies mortelles, comme le choléra, et amorcer les projets de développement
D’abord utilisés pour pallier à l’urgence, ces purificateurs d’eau permettent également d’assurer la transition vers des projets de long terme. Le SIF s’assure d’ailleurs que la communauté s’approprie le dispositif, en formant des membres au stockage et à l’entretien de ces outils pour qu’ils bénéficient au plus grand nombre, le plus longtemps possible. Dans le même temps, les équipes du SIF mènent des évaluations pour proposer des solutions plus pérennes, telles que par exemple des forages de puits, condition préalable à un retour à l’autonomie des victimes de crises.
Ouafa Y. conclut :
« Ces purificateurs facilitent grandement la logistique, tout en étant plus efficaces que les dispositifs classiques : ils remplacent, par exemple, les pastilles de chlore bien souvent utilisées pour décontaminer l’eau. D’autre part, dans les camps, il y a tellement de monde que les personnes doivent creuser profondément pour trouver une eau acceptable : en tuant les bactéries, le purificateur leur permet de puiser l’eau dans la source qu’ils ont à portée de main, même si elle est au départ insalubre… »
Après l’urgence, le développement : les projets sur le long terme sont cruciaux pour un accès durable à l’eau potable