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Période d'Été, Jeux Olympiques et Paralympiques

JO et jeux paralymiques Paris 2024 : Contre la précarité,
ravivons la flamme de la solidarité !

L’été est revenu, accompagné de son cortège de soleil, de joies et de festivités. Mais derrière les vacances bien méritées dont profitent d’innombrables familles ou les exploits sportifs des Jeux Olympiques (JO) et Paralympiques de Paris 2024, perdure, dans l’ombre, une réalité très inquiétante. En France, c’est plus de 9 millions de personnes qui (sur)vivent sous le seuil de pauvreté* ! Les conséquences sont dramatiques au quotidien. Par exemple, une étude récente révèle qu’en France, plus d’une personne sur six ne mange pas à sa faim.

« Malheureusement, la grande précarité ne s’arrête pas le temps des beaux jours » soupire Houssam E. A., l’un de nos travailleurs sociaux, responsable des actions du Secours Islamique France (SIF) en Seine-Saint-Denis, le département le plus touché de métropole. Face à cette situation, notre ONG se doit, comme toute l’année, de rester pleinement mobilisé pendant l’été. Nous avons même travaillé sans relâche pour maintenir, et renforcer, nos dispositifs sociaux habituels.

Nos équipes l’ont fait en prenant en compte certaines contraintes liées aux Jeux Olympiques et Paralympiques qui pourraient perturber certains d’entre eux : problèmes de transports, restrictions de circulation, rues coupées, fans zones ou encore zones totalement inaccessibles au public. Une partie de nos actions a même été repensée pour aider davantage de personnes, tant les besoins sont immenses. C’est aussi une façon de contribuer à compenser la fermeture estivale de certaines associations, conséquence, notamment, des JO (lire partie sur les maraudes, plus bas).

Distributions alimentaires, maraudes pour les personnes sans-abri, accompagnement social, mise à l’abri, épicerie solidaire, centre d’accueil de jour… Même l’été, la lutte contre la précarité ne connaît pas de trêve  : ensemble, soyons solidaires !

(*) INSEE, juillet 2024.
(**) Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie, 2023.

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LUTTE CONTRE LA GRANDE PRÉCARITÉ :

LES PRINCIPAUX DISPOSITIFS ET ACTIONS DU SECOURS ISLAMIQUE FRANCE

Des distributions alimentaires renforcées, pour palier à l’urgence

Toutes les deux semaines, le SIF organise dans ses locaux de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) des distributions alimentaires. En moyenne, près de 500 personnes en situation très difficile (femmes isolées avec enfants, étudiants, retraités …) bénéficient de colis très complets (fruits, légumes, conserves, pâtes) pensés pour qu’elles puissent tenir une quinzaine de jours. En cet été 2024, le SIF s’est organisé pour pouvoir aider encore davantage de personnes. Responsable de notre mission dans le 93, Houssam E.A. explique :

« On a fait en sorte d’augmenter la quantité de colis de 60 %. L’été est une période particulière : de nombreuses associations n’ont plus assez de bénévoles, et ferment temporairement. Les JO ont amplifié le phénomène, une partie de nos pairs est en stand-by parce qu’ils n’avaient pas les capacités de s’adapter aux contraintes. Alors, le SIF a fait le nécessaire pour contribuer à compenser, et ça se passe bien : par exemple, le cortège de la flamme olympique est passée près de nos locaux le jour d’une distribution, mais notre action a pu se dérouler dans de bonnes conditions ! »

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À Saint-Denis, où de nombreuses épreuves des JO et des Jeux Paralympiques sont organisées, le SIF poursuit son activité tout l’été, ce qui est capital dans le département le plus pauvre de France métropolitaine.

Des maraudes adaptées aux JO, pour aider les sans-abris malgré les contraintes

Plus de 12 500 sans-abri ont été contraints de se déplacer de leur lieu de vie informel, parce que situés à proximité des sites olympiques. Le SIF a donc dû modifier le parcours de ses 3 à 5 maraudes sociales et alimentaires hebdomadaires, menées dans les rues de Seine-Saint-Denis. C’était indispensable pour continuer d’aider les sans-abri, où qu’ils se trouvent ! En parallèle, nous maintenons notre participation au Revers de la Médaille. Ce collectif réunit 100 associations : nous avons observé l'impact social de la préparation des JO de Paris, et proposé des solutions aux pouvoirs publics contre l'exclusion des plus précaires.  Ce travail collectif est consigné dans un rapport détaillé*. Houssam A.E. explique :

« Heureusement, les autorités ont accordé une dérogation au SIF : un pass QR code nous donne accès à la plupart des zones interdites au public dans le département, même aux alentours du Village Olympique de Saint-Denis. C’était crucial : outre l’aide alimentaire, les maraudes sont l’occasion d’entretenir le lien social des sans-abri, de les écouter, de les conseiller, de débuter un accompagnement social plus complet par la suite, dans nos locaux… »

(*) Le rapport du collectif Le Revers de la Médaille est intitulé Un an de nettoyage social avant les JOP Paris 2024 - Circulez, y'a rien à voir ! Le chiffre de 12 500 personnes sans-abri exclues de leur lieu de vie en est issu. Nous venons de publier une annexe au rapport sur les expulsions de mai à juillet, à consulter ici

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Au cœur d’une maraude du SIF

Tout l’été, des déjeuners solidaires à Saint-Denis

C’est l’un des dispositifs temporaires du SIF cet été : nos équipes ont offert une centaine de colis alimentaires à la Maison des Solidarités, à Saint-Denis. Cette opération est menée en collaboration avec la mairie. Les denrées sont cuisinées et servies une fois par jour à quelques centaines de personnes sans-abri. Bénéficiaire, Pascal (53 ans), témoigne  :

« Grâce aux déjeuners solidaires, je peux au moins manger un repas équilibré par jour, et ça fait du bien. D’habitude, soit je me prive, soit je consomme ce que j’arrive à trouver. Quand je pars, je me sens mieux physiquement, mais aussi dans la tête : je n’ai pas toujours le moral, et, en venant ici, je rencontre des personnes sympathiques, je discute un peu et oublie les soucis… »

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Le SIF a fourni des denrées alimentaires à la Maison des Solidarités pour le service de repas quotidiens à des centaines de personnes sans-abri

À Massy, la Mise à l’Abri reste ouverte

Réservée aux femmes sans-abri, la Mise à l’Abri du SIF est un dispositif de première urgence, voué à protéger les bénéficiaires des dangers de la rue. La capacité d’accueil est de 24 femmes, hébergées de 18h à 8h30. Les résidentes ont accès à des douches, une laverie et à deux repas équilibrés. Elles bénéficient également d’un accompagnement social individuel et complet. Bénéficiaire, Awa se confie :

« Avant d’arriver à la Mise à l’Abri, je dormais à la gare de Grigny. Souvent, je n’avais pas de couverture, je dormais comme ça, dans la rue. Je passais des journées sans manger, ce n’était pas facile. Ici, je suis heureuse, au moins, j’ai un abri, à manger, des personnes à qui parler… »

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Accompagnement social et repas au CAJ, à Massy

Repas, espace collectif, équipements sanitaires, domiciliation pour permettre l’accès aux droits et la réception de courriers, cours de mise à niveau, accès à internet, ateliers pédagogiques, journées ludiques telles que des sorties à la mer… Ouvert à toute personne en situation de grande précarité, le Centre d’Accueil de Jour est un lieu de vie très important pour l’accompagnement social, la (re)création de liens, et l’insertion. Très fragilisée, Tahmina explique :

« J’ai vraiment trouvé refuge au CAJ, je me sens chez moi. En arrivant ici, je me suis sentie rassurée, entourée. Quand je fais la manche, je gardais la face, mais je pleurais intérieurement… La bienveillance est la seule chose qui peut réconforter et apporter beaucoup d’espoir. »

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L’épicerie solidaire à Saint-Denis, du soutien alimentaire et social

L’Épi’Sol au SIF propose des denrées alimentaires (viande, pâtes, produits laitiers, produits pour bébés, fruits et légumes frais…) et d’hygiène à 30 % de leur valeur commerciale. Le dispositif est réservé à des personnes très précaires, qui suivent un accompagnement social auprès du SIF. Avec les économies réalisées dans notre épicerie solidaire, les bénéficiaires s’engagent à assainir leurs finances (dettes de loyers, etc.) pour repartir de l’avant, et envisager de construire plus sereinement un nouveau projet de vie. Bénéficiaire, Odile explique :

« Je travaillais dans des écoles, à Saint-Ouen. Je suis tombée au chômage pendant la période du COVID, et ça continue. Je n’ai plus de droits, ni de ressource : ici, je paie grâce au soutien financier mes enfants. Épi’Sol représente beaucoup pour moi : sans aide, que serai-je devenu ? »

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