Image

LUTTE CONTRE LA DÉSCOLARISATION AU PAKISTAN


DU SOUTIEN POUR 20 000 ENFANTS VULNÉRABLES !

Une crise de l’éducation touche les enfants démunis au Balouchistan, la province pakistanaise où la déscolarisation est la plus forte du pays. En réponse, le SIF a lancé un projet multiforme : distribution de repas quotidiens dans 52 écoles dépourvues de cantines, allocation de bourses conditionnées à la présence des enfants en classe, construction ou réhabilitation des infrastructures d’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement des établissements concernés…
C’est le pire taux de déscolarisation du Pakistan, et il est alarmant. Dans la province du Balouchistan, où 60 % de la population vit sous le seuil de pauvreté*, plus de 3 millions d'enfants et de jeunes âgés de 5 à 16 ans sont privés d’école, donc d'éducation, soit 8 sur 10 ! « Leurs familles sont si vulnérables qu’elles ne peuvent leur offrir trois repas quotidiens, décrypte Feroza Z., Coordinatrice des programmes humanitaires du Secours Islamique France (SIF) au Pakistan, avant d’ajouter :

« Ces enfants ne mangent pas à leur faim, ce qui a des conséquences : ils sont épuisés, n’arrivent pas à se concentrer en classe, ce qui impacte négativement leurs résultats. Ils sont aussi fragilisés, tombent facilement malades, certains accusent même des retards de croissance. Pour une grande partie d’entre eux, tous ces problèmes aboutissent à l’abandon de l’école… »

Des milliers de repas servis par le SIF chaque jour dans 52 écoles

Pour contribuer à lutter contre ces fléaux, le SIF vient de lancer, début août 2024, un projet de grande envergure en collaboration avec le gouvernement pakistanais et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) de l’ONU : la distribution d’un repas quotidien (6 jours sur 7) pour 20 000 enfants dans 52 écoles dépourvues de cantines. Ces établissements sont situés au sein du District de Quetta, en plein cœur de la province du Balouchistan. Ce projet s’étendra jusqu’en décembre 2025*.

La cuisine centrale qui approvisionne les écoles a permis de créer 240 emplois dans une province au fort taux de chômage

Pour assurer la préparation des millions de repas nécessaires, le SIF a mis en place une cuisine centrale gérée par 40 chefs. « En plus des chefs, on fait appel à 200 personnes, notamment pour aider à la préparation, pour transporter les repas, ou encore les servir dans les écoles, complète Feroza Z. C’est l’un des autres effets positifs du projet du SIF : dans une province où le taux de chômage est très fort, on a créé des emplois. »

Une bourse mensuelle pour chaque élève, conditionnée à sa présence à l’école

En parallèle, le SIF alloue une bourse mensuelle aux familles pour chacun des 20 000 enfants. Cette aide financière est conditionnée à leur présence à l’école. « Ce soutien permet aux familles de subvenir à des besoins, tels qu’un autre repas pour les enfants, des fournitures scolaires, un uniforme pour l’école, ou autres », poursuit la Coordinatrice des programmes du Secours Islamique France, qui précise :

« Que ce soit au travers des repas ou de la bourse, ce projet a une dimension sociale. Il permet de corriger certaines inégalités, car, finalement, seuls ceux dont les parents ne sont pas dans la pauvreté parviennent à suivre une scolarité normale. L’action redonne des perspectives d’avenir à des enfants défavorisés… »

Image

Au Balouchistan, province la plus pauvre au Pakistan, 8 enfants sur 10 abandonnent l’école, un fléau contre lequel le SIF apporte des réponses multiples.

L’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement pour lutter contre les maladies hydriques

Des perspectives d’avenir, et un quotidien plus serein : le projet est également renforcé par des actions autour de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement. En effet, les 52 écoles sont sous-équipées dans ce domaine, ce qui est un facteur de plus qui met en danger la santé de ces enfants. Selon les besoins de chaque établissement, le SIF procède donc à la construction ou la réhabilitation des infrastructures d’accès à l’eau potable et des sanitaires.

Pour assurer la durabilité des ouvrages, notre ONG alloue un budget à chacune des écoles pour la maintenance, et contrôle régulièrement la qualité de l’eau. Notre Coordinatrice de projets conclut :

« Pour l’heure, on est intervenu dans 7 des 52 écoles, on les fera toutes au fil du temps. C’est très important : là où les infrastructures sont pleinement opérationnelles, on remarque un net recul des maladies hydriques ! »

(*) Source : Nations Unies
(**) Source : Pakistan Institute of Education (PIE)
(***) Les distributions auront lieu chaque jour, à l’exception des périodes de vacances scolaires.         

Image