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URGENCE

INONDATIONS destructrices
AU PAKISTAN

DEUX ANS PLUS TARD, le Secours Islamique France (SIF) CONTINUE D'AGIR POUR LES SINISTRÉs

Pays d’Asie du Sud particulièrement vulnérable au dérèglement climatique, le Pakistan reste très marqué par les graves inondations de 2022. Deux ans plus tard, le SIF reste mobilisé en agissant pour les sinistrés sur le long terme : réhabilitations de ponts et de routes, développement d'activités génératrices de revenus pour les bénéficiaires, préparation aux futures catastrophes, soutien à l'agriculture et à l'élevage, aide alimentaire ponctuelle pour les plus fragiles... Nos projets actuels viennent renforcer les premières réponses d'urgence que nous avions déployés après la catastrophe, comme par exemple les distributions de colis alimentaires.  

En juin 2022, le Pakistan subissait le premier de quatre mois d’inondations de grande ampleur, provoquées par des pluies de mousson d’une violence inouïe. Les eaux avaient alors tout emporté sur leur passage, tuant plus de 1 700 personnes, tandis qu’au moins 12 800 avaient été blessées. Un tiers du territoire avait été submergé. Deux ans plus tard, en juin 2024, une grande partie de la population est toujours en souffrance. Altaf A., le Chef de Mission du Secours Islamique France (SIF) au Pakistan, ne cache pas ses inquiétudes :
 
« Des familles entières restent déplacées, et vivent dans des abris de fortune, sans eau potable ni possibilités de revenus. C’est le cas par exemple d’agriculteurs qui ont tout perdu ! Malheureusement, d’innombrables personnes sont tombées dans la pauvreté, et ne peuvent plus manger à leur faim… »
 
Ce qui s’est avéré comme les pires inondations de l’histoire de ce pays particulièrement vulnérable au dérèglement climatique marque donc durablement la population. D’où la nécessité de mener des projets sur le long terme. Ces interventions succèdent aux actions d’urgence que nous avions déployées après la catastrophe : en plus de la mise à l'abri, nous avions notamment procédé à des distributions de colis alimentaires et d'eau pour 368 000 personnes qui étaient alors en détresse. Le SIF agit essentiellement au Baloutchistan et dans le Sindh, deux provinces parmi les plus touchées, et les plus pauvres du Pakistan.

INONDATIONS AU PAKISTAN :
TOUR D’HORIZON DE DEUX ANS D’ACTION

DES FORMATIONS PROFESSIONNELLES POUR DES MILLIERS DE PERSONNES DÉPLACÉES et sans revenus

D’une intensité sans précédent au Pakistan, les inondations avaient provoqué des déplacements massifs de populations, et un état d’urgence national décrété par le gouvernement. En quête de sécurité, des familles entières avaient tout abandonné derrière elles pour se réfugier dans des zones épargnées (ou moins touchées) par la catastrophe. Le temps a passé, et une grande partie des déplacés qui a perdu maison et moyens d’existence reste en grande difficulté. Pour les aider à s’adapter et à repartir de l’avant, le SIF accompagne des jeunes adultes et des femmes isolées dans le développement d’une nouvelle activité générant des revenus.

Ce processus passe bien souvent par une reconversion professionnelle, car il convient le marché de l’emploi local n’est pas le même que celui de leur terre d’origine. Dans d’autres cas, les bénéficiaires n’avaient pas de formation particulière, notamment chez les plus jeunes. « Électricité, mécanique, tâches administratives, réparation de téléphones et d’ordinateurs… On a proposé des formations très diverses, explique Altaf A., Chef de Mission du SIF au Pakistan. Ensuite, nous avons renforcé leur apprentissage par des cours de création d’une petite entreprise, de gestion, ou encore de marketing, avant de leur fournir tout le matériel nécessaire au démarrage… »

LE CERCLE VERTUEUX DES RÉHABILITATIONS, QUI CRÉENT DES EMPLOIS POUR LES SINISTRÉS

Les inondations avaient provoqué immenses dégâts matériels. Après le drame, d’innombrables zones sont devenues très difficiles d’accès, isolant la population des points névralgiques de leur province. Le Secours Islamique France a donc lancé des projets de réhabilitation de routes et de ponts. « Cela a permis de désenclaver des villages entiers » poursuit Altaf A. Pour mener à bien ces travaux, nos équipes ont embauché des personnes de la communauté locale. Une véritable bouffée d’oxygène pour de nombreux déplacées, qui avaient perdu toute source de revenu depuis la catastrophe. Dans le domaine de l’aide humanitaire, ce type d’action est appelé Cash for Work.

Ponctuée par les réhabilitations, cette ligne directrice avait été suivie dès les premiers jours qui avaient suivi les inondations : le SIF s’était appuyé sur des sinistrés en âge de travailler pour des chantiers déblaiements de débris, par exemple. « Le Cash for Work, poursuit Altaf A., c’est un excellent moyen d’assurer un revenu rapide aux victimes de crises, donc leur permettre de subvenir à leurs besoins fondamentaux sans être dans l’obligation de contracter une dette. Les inondations avaient ravagé les réserves : les denrées alimentaires indispensables étaient devenues beaucoup plus rares. La pénurie avait fait flamber les prix de façon impressionnante ! Puis, sur le plus long terme, le procédé leur permet de se relever plus rapidement, malgré les problèmes économiques qui demeurent… »

Pour les personnes dans l'incapacité de travailler, telles que les personnes en situation de handicap, blessées après la catastrophe ou encore des personnes âgées, les équipes du SIF ont procédé à des distributions monétaires. Plus de 100 000 personnes en ont bénéficié ! Cette aide, dont l'utilisation est suivie par notre staff, est destinée à permettre les plus fragiles de subvenir à leurs besoins. Autre avantage, ils gardent leur autonomie dans le choix de ce qu’ils achètent, donc de se procurer ce dont ils ont le plus besoin.

Des infrastructures très importantes avaient été détruites, isolant des villages entiers : le SIF a procédé au Pakistan à des réhabilitations de ponts et de routes en embauchant des sinistrés pour leur assurer un revenu

LA PRÉPARATION DES POPULATIONS AUX FUTURES CATASTROPHES POUR RENFORCER LA RÉSILIENCE AUX CHOCS

Le Pakistan est en première ligne des changements climatique. Selon les Nations Unies, c’est même l’un des pays le plus exposé au monde aux dures conséquences du problème ! La récurrence et l’intensité des sécheresse rend les sols arides, qui ne peuvent plus suffisamment absorber des pluies de plus en plus intenses. D’où des inondations de inondations de grande ampleur ! « On sait très bien qu’il y aura d’autres catastrophes liées au climat » soupire d’ailleurs notre Chef de Mission, qui a dirigé un projet spécifiquement pensé pour préparer les sinistrés à mieux anticiper et faire face aux choc climatiques.

Le SIF a donc identifié des villages dont la localisation les expose plus que d’autres à de graves submersions en cas d’inondations. Toujours sur le principe du Cash for Work, des murs de protection ont été construits, ainsi que des abris d'urgence entièrement équipés et pensés pour être particulièrement résistants. Ces infrastructures sont destinées à mieux protéger la population contre une brusque montée des eaux. Pour renforcer l’impact de son intervention, le SIF a également formé des comités de villageois à réagir de façon optimale : bons réflexes pour évacuer la population, types de lieux où la diriger pour qu’elle se réfugie, gestes de premiers secours…

Ces personnes sont également responsable des kits de premier secours que nous leur avons confiés, ou pré-positionné dans des endroits stratégiques. Nous avons d’ailleurs mené un long travail de cartographie en leur compagnie pour qu’elles soient en mesure d’identifier les zones à éviter en cas de catastrophe, ou qu’elles puissent mieux cerner les endroits les plus à risques.   

Le Pakistan est l'un des pays les plus exposés au changement climatique : le SIF prépare les communautés locales pour qu'elles puissent mieux faire face aux chocs à l'avenir

MOYENS D'EXISTENCE : DU SOUTIEN IMMÉDIAT, MAIS AUSSI DURABLE, POUR RELANCER L’AGRICULTURE ET L’ÉLEVAGE

Pendant les inondations, le bétail n’avait pas été épargné : plus de 730 000 bêtes avaient été emportées par les eaux ! Pour l’agriculture, le choc avait été tout aussi rude, puisque des millions de terres fertiles avaient été endommagées, voir complètement dévastés. Deux ans après la catastrophe, des producteurs peinent encore à se relever. « Des agriculteurs et des éleveurs ont vu s’envoler une grande partie de leurs revenus, voire la totalité » indique Altaf A.

En 2022, le SIF avait d’abord distribué des médicaments et de l’alimentation adaptée au bétail pour aider plus de 6 600 sinistrés agriculteurs à relancer leur activité. Plus de 6 600 personnes ont reçu ou recevront du soutien. Nos équipes s’étaient également organisés autorités locales pour vacciner du bétail, le préservant ainsi de maladies dangereuses et d’épidémie, mais aussi pour éviter des graves problèmes aux personnes qui consommeraient leur viande.   

Au fil du temps, le SIF a pérennisé son soutien au-delà de l’urgence : plusieurs centaines d’agriculteurs ont reçu des outils et des semences. En complément, nos équipes ont proposé des formations pour aider les sinistrés à adapter leurs techniques au mauvais état de leurs terres. Pour les éleveurs, nous avons aidé les plus touchés à reconstituer leur cheptel en leur donnant des bêtes. Nous rachetons ensuite une partie de leur production pour nos projets d’aide alimentaire, notamment lors d’Aïd Al Adha 2023 puis 2024. Enfin, le SIF a contribué à la réhabilitation de terres et d’exploitations en s’appuyant, une fois de plus, sur le Cash for Work.

ACCÈS À L'EAU, HYGIÈNE ET ASSAINISSEMENT :
DES RÉHABILITATIONS CAPITALES POUR 30 000 PERSONNES

Face à l’urgence, dans un premier temps, le SIF avait procédé à la distribution de kits d’hygiène (savon, purificateurs d’eau) et de moustiquaires. Notre ONG a ensuite procédé à travaille la réhabilitation des points d’eau potable pour 30 000 personnes dans des enclaves rurales difficilement accessibles. Ces infrastructures avaient été très endommagées lors des inondations, et elles nécessitaient également un curetage. En effet, lors d'une telle catastrophe, l'eau risque fortement d'avoir été contaminée par des débris, voire pire : des cadavres de bétail. En outre, les équipes du SIF collaborent avec l’Université du Sindh, située à Jamshoro, sur un projet de pompes destinées à la purification de l’eau en zones inondées.

Ces réponses humanitaires sont destinées à faire face à la destruction des infrastructures d’accès à l’eau lors des inondations, qui a provoqué une véritable catastrophe humanitaire au Pakistan. La santé publique est en péril : faute de point d’eau potable, les plus vulnérables n’ont d’autre choix que de puiser dans les eaux stagnantes, polluées par des déchets et envahies de moustiques. Contaminée, l’eau devient un vecteur d’épidémies et de maladies potentiellement mortelles, telles que la diarrhée, le choléra ou la malaria.

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Les inondations avaient détruit des infrastructures liés à l'eau, et contaminé la ressource, d'où la mise en place de nombreux projets cruciaux pour la santé publique

BIEN-ÊTRE ET PROTECTION DE L’ENFANCE :
DU SOUTIEN PSYCHOSOCIAL POUR SURMONTER LES TRAUMATISMES

Subir une telle catastrophe naturelle est très difficile pour les enfants, à un moment de leur vie où ils ont besoin d’un cocon protecteur plus que de toute autre chose. Le SIF leur porte donc une attention particulière lors des sessions de soutien psycho-social, également ouvertes aux adultes. Par exemple, des spectacles de marionnette interactifs, pour évoquer les sentiments ressentis par les enfants pendant la catastrophe, les aider à les identifier et à les maîtriser, ont été organisées par nos équipes. 

Ces actions sont renforcées par la distribution de fournitures scolaires, et l’organisation de cours et d’activités récréatives dans des centres d’apprentissage temporaires. Le SIF cherche ainsi à limiter l’impact de scolarités brusquement interrompues à cause de la destruction de nombreuses écoles. Deux ans après la catastrophe, le SIF poursuit ces projets, tant d'innombrables ont été marqués par ce qu'ils ont vécu, conclut notre Chef de Mission : « Il est très important d'aider les enfants sur le long terme, ils en ont besoin pour se reconstruire. Il faut qu'ils puissent poser des mots sur leurs souvenirs traumatisants et comprennent qu'il est tout à fait normal qu'ils ressentent un mal-être. Ils ont besoin d'être rassurés, d'extérioriser leurs peurs, pour tourner la page, et aller de l'avant »   

Les enfants sont les premières victimes des crises humanitaires : le SIF mène de nombreuses actions pour les soutenir.

retour sur 2022 :
INONDATIONS AU PAKISTAN

Situation du moment, témoignages... (re)découvrez en intégralité l'APPEL à la solidarité formulé par le secours islamique france (SIF) pendant la catastrophe naturelle qui a frappé le pakistan   

Depuis le mois de juin, des inondations de grande ampleur liées à des pluies diluviennes de mousson ont provoqué la mort de près de 1700 personnes, et la destruction de plus d'un plus d'un million de logements. Plus de 33 millions de personnes sont affectées, et 50 millions ont dû se déplacer (source : ONU/UNHCR). Sur place, les équipes du Secours Islamique France (SIF) déploient une réponse humanitaire d'urgence : sécurité alimentaire, mise à l'abri, kits d'hygiène, eau...

Pour développer nos actions, nous avons besoin de vous !

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Kit alimentaire d’urgence*

Avec 65 €, soit 16,25 € après réduction fiscale**, nous pouvons notamment apporter un soutien alimentaire capital aux victimes des inondations, et contribuer à lutter contre la malnutrition infantile.


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Kit d’hygiène*

Avec 35 €, soit 8,75 € après réduction fiscale**, vous nous donnez les moyens, entre autres, de contribuer à réduire la circulation de maladies potentiellement mortelles liées à l’eau contaminée par les déchets et les débris, telles que la diarrhée aigüe et le choléra.
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Kit de mise à abri*

Avec 340 €, soit 85 € après réduction fiscale**, vous aidez, par exemple, une famille à réhabiliter sa maison gravement endommagée par les inondations, et à retrouver un logement décent sur le long terme. 

(*) Montants communiqués à titre indicatif.
(**) L'article 200 du code général des impôts vous donne droit à une réduction de 75% de vos dons plafonnés à 1 000€, puis de 66% au-delà dans la limite
de 20% de votre revenu net imposable. 

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«  Sécurité alimentaire, eau, mise à l'abri... Des vies sont en jeu ! »

Sur place, la réponse humanitaire du SIF est dirigée par Altaf Abro, notre chef de mission. Alors qu’il prépare la suite de notre intervention, notre collaborateur témoigne et revient sur le début de notre action au Pakistan, à découvrir dans la vidéo.
 

Comme l'explique notre collaborateur, les besoins sont immenses. En cause, la grave crise humanitaire provoquée par des inondations d’une ampleur telle que le gouvernement a dû décréter l’état d’urgence. Les autorités ont même adressé à la communauté internationale un appel à l’aide. Une nécessité, tant les conséquences des pluies diluviennes de mousson qui s’abattent sur ce pays sont dramatiques. Le 29 août, par exemple, soixante-quinze personnes y ont perdu la vie

Un jour noir de plus, qui avait alourdi un bilan dramatique, 

désormais estimé à 1 700 morts, dont au moins 550 enfants, et plus de 15 000 blessés graves depuis le début de la catastrophe* !

(*) Source : Autorité nationale de Gestion des Catastrophes , Pakistan. Le bilan est sans doute sous-estimé au regard du contexte.

Les inondations ont détruit ou endommagé plus d’1, 6 million de maisons, plus de 3,5 millions d'hectares de terres agricoles ont été ravagées*

Sur place, le chaos règne : les inondations emportent tout sur leur passage. Barrages détruits, glissements de terrain… Plus de 3 500 km de routes sont hors d’usage et 570 écoles ont été rayées de la carte. Selon l'ONU, plus d’1, 6 million de maisons ont été détruites ou endommagées, laissant d'innombrables familles sans abri. La sécurité alimentaire est en danger, les moyens d'existence sont touchés : plus de 730 000 têtes de bétail ont péri dans les eaux et près de 3, 5 millions d'hectares de terres agricoles ont été ravagées.

Plus de 50 millions de personnes* sont désormais des déplacés, forcées d’abandonner toute leur vie derrière elles pour tenter de trouver ailleurs sécurité et ressources nécessaires à leur survie. C’est le cas de Ghulam Rassoul, très fragilisé à cause de la catastrophe naturelle. Habitant de la province du Balouchistan, cet homme d’une cinquantaine d’années a perdu son toit et (sur)vit au bord d’une route avec sa famille, dont de jeunes enfants. Très marqué, il a témoigné de leur calvaire auprès des journalistes de l’Agence France Presse (AFP) :

(*) ONU/UNHCR

« Nous n’avons rien à manger, ni de tentes pour nous abriter »  

« Il pleut sans cesse, il y a une énorme accumulation d’eau. Nous avons faim, nous n’avons rien à manger. Nous n’avons pas de tentes pour nous abriter. Les enfants sont tombés malades, nous n’avons rien pour les aider, j’ai peur qu’ils meurent. Je me sens impuissant… »

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Basé au Pakistan depuis 2008, le SIF a enclenché une action d'urgence pour venir en aide aux populations extrêmement fragilisées par les inondations liées à la pluie de mousson.

Coordinateur de projets pour le Secours Islamique France sur place, Anis G. est très marqué par la grave crise humanitaire qui se déroule sous ses yeux. La situation est critique et s'aggrave à chaque instant : l'intensité des pluies de mousson est deux à quatre fois (selon les zones) plus importante que la moyenne des trente dernières années ! Le collaborateur du SIF témoigne : 

  « Au Pakistan, il n'y a plus rien, sinon de la détresse... »

« Même quand la pluie s’arrête, il n’y a pas d’accalmie : les rivières qui débordent, et des débris emportés par l’eau provenant des montagnes. Des villages entiers ont été englouti, d’innombrables familles ont tout perdu et se battent pour survivre dans des conditions d’hygiène catastrophiques. Quant aux personnes qui ont réussi à sauver un peu de leur stock alimentaire, elles n’ont aucun moyen de le conserver, et n’auront bientôt plus rien. Les gens s’entraident, mais cela ne suffit pas. Ici, il n’y a plus rien, sinon de la détresse… »

Au Pakistan, ces inondations prennent une ampleur dramatique. 

Une crise d'une violence inouïe est en cours. La population a besoin d'aide. 

SOYONS SOLIDAIRES !

EN DIRECT DU PAKISTAN : LES BESOINS SONT IMMENSES

Crise au Pakistan : le Secours Islamique France (SIF) déploie des distributions d'aide d'urgence, notamment alimentaire

Face à la catastrophe en cours, le Secours Islamique France (SIF) se mobilise. Basées au Pakistan depuis 2008, nos équipes apportent une réponse humanitaire d’urgence. Le Secours Islamique France (SIF) a déjà procédé à une première distribution d’urgence (alimentation, eau potable…) à plus de 8000 personnes.

L’action se déroule dans la province du Balouchistan, une zone très touchée, comme l’illustrent les propos de Ghulam Rassoul. Elle a été enclenchée dès que les conditions de sécurité l'ont permis, condition sine qua non pour ne pas provoquer de déplacements qui auraient mis en danger les bénéficiaires et les équipes.

Les colis alimentaires sont notamment constitués de plus de 20 kg de produits de première nécessité : de la farine de blé, du riz, du beurre, des pois chiches, des haricots... Malheureusement, l'eau est contaminée par les débris : la ressource est devenue un vecteur de maladie. Le SIF a donc distribué de l'eau potable. En plus de cette intervention, le SIF poursuit ses évaluations des dégâts et des besoins sur le terrain, étape indispensable pour renforcer notre réponse humanitaire du mieux possible.

Anis G. est coordinateur de projets au Pakistan pour le Secours Islamique France (SIF). Comme tous nos collaborateurs basés sur place, il est mobilisé sans relâche pour apporter des réponses aux inondations meurtrières liées à des pluies intenses (crues, etc). Depuis le Pakistan, il revient en vidéo sur la catastrophe humanitaire en cours.

« Les gens n’ont eu d’autre choix que de fuir et de tout abandonner derrière eux »

Le Pakistan est l’un des pays les plus exposés au changement climatique

Ces inondations massives sonnent comme une double peine pour la population. Le Pakistan reste marqué par la longue sécheresse survenue de mars à juin. La température avait alors dépassé 50°C dans certaines zones du pays, engendrant notamment insécurité alimentaire et pénurie d’eau. 

Il existe également un lien entre cette sécheresse et les inondations actuelles : les sols ne sont pas en mesure d'absorder la totalité des pluies de mousson, jusqu'à quatre fois plus intenses que la moyenne des trente dernières années dans certes zones. 

Pakistan mais aussi Tchad, Madagascar ou encore Niger, Burkina Faso et Nigéria… Les pays en développement sont les plus vulnérables aux conséquences du dérèglement climatique, un problème sur lequel le SIF multiplie également les actions de plaidoyer. 

Ce phénomène provoque une hausse du nombre de catastrophes naturelles, toujours plus intenses et dévastatrices pour les plus vulnérables. Par exemple, plus de 340 000 personnes sont actuellement affectées par de graves inondations au Tchad, l’un des pays les plus pauvres du monde, où le SIF prépare une réponse humanitaire en ce moment. Quant à Madagascar, l’île est  dévastée et endeuillée par des catastrophes naturelles récurrentes. Le Nigéria est également touché.  

Comme le Pakistan, le Tchad, le Nigéria, Burkina Faso et Madagascar sont des pays d’intervention du Secours Islamique France. Les besoins humanitaires sont immenses, l’urgence est réelle.

Ensemble, mobilisons-nous !