AUJOURD’HUI EN FRANCE, LA PRÉCARITÉ ATTEINT UN NIVEAU RECORD
Agissez à nos côtés
La grande précarité est un fléau bien présent en France. En cette année 2025, la situation est même critique, d’après une étude de l’INSEE parue au mois de juillet : 9, 8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, ce qui signifie une augmentation de 650 000 personnes en un an ! C’est désormais plus de 15 % de la population qui est touchée. Pour retrouver des taux « à peu près similaires », selon l’INSEE, il faut remonter plus d’un demi-siècle en arrière !
Responsable de développement de la Mission Sociale du Secours Islamique France (SIF) dans notre pays, Léo A. ne cache pas ses profondes inquiétudes :
Le maximum, pour soutenir des personnes aux profils de plus en plus divers. Ainsi, même un emploi régulier ne protège plus de la grande précarité, assure Léo A. :
Face à cette situation alarmante, les équipes du SIF mènent chaque jour des actions sociales pour apporter des réponses aux plus démunis, en Ile-de-France (Massy et Saint-Denis) et à Lyon. Pour que nous puissions les mener à bien, chaque geste, chaque don, compte !
Grande précarité : Soyons solidaires
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LE SIF EN FRANCE : L’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL AU CŒUR
Ecouter sans juger, soutenir moralement, évaluer les besoins, conseiller, orienter, restaurer la confiance en soi, reconstruire un projet de vie… Le cœur du métier des travailleurs sociaux consiste à accompagner sur le long terme des personnes en situation de grande précarité, bien souvent isolées.
Ainsi, le SIF en est convaincu : lutter contre la grande précarité, c’est d’abord placer l’humain au centre, pour que chacun retrouve dignité, espoir et la place à laquelle il aspire au sein de notre société. D’où la finalité de nos projets : la sortie de la précarité, la réinsertion sociale, et le retour à l’autonomie.
Cette ligne directrice commune à nos équipes de Massy, de Saint-Denis et de Lyon est complétée par des actions vouées à permettre de palier au plus urgent, telles que des distributions alimentaires, le service quotidien de repas chauds, l’accès à des infrastructures pour l’hygiène de base, etc.
Massy : Un Centre d’Accueil de Jour (CAJ)
C’est le principal dispositif proposé par le SIF à Massy (Essonne). Chaque jour, nos équipes y accueillent des personnes dans le besoin, pour assurer des accompagnements sociaux adaptés à la réalité de la situation de chacune d’entre elles. Assistante sociale au CAJ, Sandrine explique :
Ce processus comprend, si besoin, une domiciliation, indispensable pour que les personnes suivies puissent recevoir du courrier, ou encore, accéder à leurs droits, tels que les soins médicaux.
En parallèle, le SIF sert chaque jour des repas chauds sur le temps de midi, tandis que des douches et des machines à laver sont à la disposition des bénéficiaires.
Au Centre d'Accueil de Jour du SIF à Massy, nous proposons des accompagnements individualisés à des personnes en détresse.
Saint-Denis : Aide alimentaire et suivi social
Comme celle de Massy, l’équipe de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) propose des accompagnements sociaux à des personnes dans le besoin. Une partie des bénéficiaires a accès à notre épicerie solidaire, ouverte une fois par semaine : le SIF y propose des produits alimentaires et d’hygiène de 10 à 30 % de leur valeur, au maximum.
En toile de fond, un objectif : que les bénéficiaires puissent manger de nouveau à leur faim, tout en redressant leur situation en collaboration avec nos travailleurs sociaux : dettes de loyer, factures en retard, financement d’une formation professionnelle, etc. Une véritable bouffée d’oxygène pour Fatiah, une retraitée de 68 ans :
A Saint-Denis, le SIF mène aussi des actions d’urgence sociale, par la distribution régulière de colis de première nécessité (nourriture, hygiène) et trois maraudes hebdomadaires pour les personnes sans-abri. Enfin, un centre de ressources est proposé aux bénéficiaires : accès informatique, conseils juridiques, ateliers de bien-être, ateliers de cuisine, distribution de vêtements.
L'épicerie solidaire permet aux bénéficiaires, orientés par les services sociaux, de se procurer des denrées alimentaires et des produits d'hygiène à moindre coup, tout en rétablissant une situation très fragile.
Lyon : Aide Alimentaire et Centre de Ressources
Le SIF dispose d’une antenne à Lyon, où nos équipes accueillent les donateurs qui le souhaitent, et déploient des actions sociales. Outre des distributions régulières de colis alimentaires et des maraudes sociales et alimentaires pour les sans-abris, un centre de ressources a été développé, de nombreuses activités y sont proposées.
TÉMOIGNAGES
Au fil du temps et de ses actions sociales, le SIF a recueilli de nombreux témoignages de personnes dans le besoin. Ces paroles méritent d’être relayées, tant elles trahissent les souffrances que génère la précarité, et l’importance de ne pas abandonner les enfants, femmes et hommes qui la subissent.
La rue, Viviane, 40 ans, l'a fréquentée pendant quelques temps. Si elle a retrouvé une solution pour un toit, elle peine à boucler les fins de mois malgré un emploi à plein temps de femme de ménage. Le soutien alimentaire qu’elle reçoit au Centre d'Accueil de Jour (CAJ) du Secours Islamique France (SIF) lui est donc très précieux, témoigne-t-elle :
« J’ai trois filles, je suis à plein temps, mais je n’arrive pas à m’en sortir, même en faisant des heures supplémentaires ! À un moment, j’étais tellement prise à la gorge que je me suis retrouvée à la rue pendant plus d’un mois, avant de trouver une solution d’hébergement. C’est compliqué, tout est très cher. Je ne peux pas économiser. Il m’est impossible de tout concilier, je dois donc faire des choix. Bien souvent, les sacrifices se font sur les courses alimentaires, je n’ai pas le choix… »
De son côté, Sabine (56 ans) est aide-soignante. Son mari, Marat, est retraité. En situation de grande précarité, le couple est bénéficiaire des distributions de colis alimentaires du Secours Islamique France (SIF). Un soutien très important, explique Sabine :
« Avec mon mari, on ne vit plus, on survit. On n'est pas les seuls, d'ailleurs, je vois beaucoup de gens qui, autour de moi, n'arrivent plus à joindre les deux bouts. Il m'est difficile de dire que la vie est belle, tout a augmenté : les prix dans les supermarchés, l'eau, le gaz, l'électricité, et même le métro ! Parfois, je me sens blessée, j'ai tellement mal au cœur. Pourtant, je suis courageuse, j'essaie de me battre, mais je n'ai pas eu d'autres choix que de frapper à la porte du SIF. Les choses que l'on nous donne ici nous aident beaucoup, nous permettent de tenir et nous redonnent l'espoir de lendemains meilleurs... »
GRANDE PRÉCARITÉ EN FRANCE :
AUTRES TÉMOIGNAGES
LE SOUTIEN DU SECOURS ISLAMIQUE FRANCE AUX ÉTUDIANTS DANS LE BESOIN
Enfin, Hayoub, Aurélie et Khara s’accrochent pour ne pas arrêter leurs études, donc leur rêve d’un meilleur avenir, en dépit d’une situation de pauvreté. En 2025, selon l’institut IFOP, plus d’un étudiant sur trois doit sauter au moins un repas par jour à cause du manque d’argent.
« Je ne peux plus m’acheter à manger »
« Je ne peux plus m’acheter à manger, j’ai deux loyers en retard. Chaque soir, je me couche en me demandant si je ne serai pas obligé de dormir sur un banc public le lendemain. J’essaie de travailler un peu à droite et à gauche mais je n’arrive pas à trouver quelque chose de régulier qui me permette de concilier le travail et mes cours. Je ne m’en sors pas, et ce serait catastrophique si je n’avais pas l’aide du SIF… »
« Moralement, je suis à bout… »
« Ce que fait le SIF pour nous est vital. C’est devenu tellement dur que j’ai pensé à tout plaquer. Ce sont mes amis qui m’ont convaincue de continuer mes études, mais je connais beaucoup d’étudiants qui ont arrêté. Je suis tellement anxieuse qu’il y a des périodes où je n’arrive plus à me concentrer ni à écrire, mon cerveau est comme bloqué. C’est très problématique quand on fait de la recherche… J’ai peur du présent comme de l’avenir. »
« Quand j’ai payé mon loyer, il ne me reste que 100 € pour vivre… »
« Mes parents ne peuvent pas se permettre de m’aider. Quand j’ai payé mon loyer, il ne me reste que 100 € pour vivre, alors que j’ai un petit job d’étudiant en parallèle de mes études. J’ai perdu une année, j’étais tellement inquiète que je n’arrivais plus à me concentrer. Je n’ai pas réussi à valider mes examens. Mais je m’accroche, le soutien alimentaire du SIF est essentiel, il m’aide à tenir et à m’accrocher… »
Déjà fragilisés lors de la crise sanitaire, les étudiants dans le besoin voient leurs conditions de vie se dégrader à cause de l'inflation : le SIF agit pour eux.
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