LE SIF APPELLE À UN FINANCEMENT ACCRU DE L’ÉDUCATION DANS LES PAYS PARTENAIRES DE L’AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT

Dans le nouvel Observatoire sur les financements de la France pour l’éducation, et dans une note de positionnement, réalisés avec la Coalition Education, dont il est un membre actif, le Secours Islamique France (SIF) et ses partenaires interpellent la France pour qu’elle respecte ses engagements en termes de solidarité internationale.

L’éducation est la pierre angulaire du développement et un levier fondamental pour réduire les inégalités. Pourtant, force est de constater que les financements alloués par la France à ce secteur restent insuffisants. Profondément inquiet, le SIF appelle la France à réagir en tenant ses engagements en matière de solidarité internationale, notamment sur l’éducation.

C’est absolument vital, comme le démontre l’analyse de la Coalition éducation, dont le SIF est un membre actif, consignée dans son nouvel Observatoire “Financement de la Solidarité Internationale pour l’éducation : la France peine à être à la hauteur de ses ambitions”. Ce document est complété par une note de positionnement qui tire la sonnette d’alarme : Menaces sur les financements éducation : les 17 ODD en danger !

Publié à l’occasion de la récente Journée internationale de l’éducation 2025, ce nouvel observatoire sur le financement de l’éducation pointe les difficultés de la France à honorer ses engagements sur ce sujet dans le cadre du budget de solidarité internationale.

Selon les dernières données disponibles1, l’aide bilatérale consacrée à l’éducation de base ne représente que 2,2% du budget total, tandis que l’éducation dans l’aide humanitaire ne dépasse pas 5,6%. Des chiffres bien en deçà des attentes, et qui posent question : ce secteur crucial est-il réellement une priorité pour notre pays, comme il l’a affirmé à plusieurs reprises ? La France a annoncé pour 2025 une coupe de 2, 1 milliards d’euros dans les budgets de solidarité internationale, menaçant gravement les financements alloués à l'éducation. La baisse est drastique : - 37 % !

Dans le monde, les crises se multiplient, et l’éducation n’est pas épargnée. Au contraire, elle est durement touchée. Pour les populations vulnérables, les conséquences sont dramatiques : les enfants et les jeunes en sont les premières victimes. Ils sont encore actuellement 250 millions à être non scolarisés. Dans les pays à faible et à moyens revenus, 7 enfants sur 10 âgés de moins de 10 ans ne savent pas lire un texte simple2 !

Leur avenir est d’ores et déjà en péril. Si les financements de solidarité internationale liés à l’éducation ne progressent pas, la situation, déjà critique, continuera à se dégrader. A long terme, le développement humain et économique au niveau global sera encore plus impacté qu’il ne l’est déjà.

L’urgence est bien réelle : le Secours Islamique France et la Coalition Education réitèrent donc l’impérieuse nécessité d’une réaction de la France, qui doit respecter ses engagements financiers, et accroître son soutien à l’éducation dans les pays partenaires.

L’objectif est clair : garantir un financement suffisant, flexible et prévisible pour contribuer à assurer un accès universel à une éducation de qualité.

Le SIF, qui a placé les questions de protection de l’enfance au cœur de son mandat, continuera de plaider aux côtés de ses partenaires de la Coalition éducation : l’éducation doit rester une priorité incontournable des politiques de coopération et de solidarité internationale. Comme nos pairs, nous sommes déterminés, tant les enjeux sont capitaux pour le monde d’aujourd’hui… Mais aussi de demain !