SYRIE - PROTECTION DE L’ENFANCE ET ÉDUCATION

En ce vendredi 24 janvier 2024, qui marque la Journée Internationale de l’ Éducation, découvrez l’un des projets du SIF en Syrie, mené avec l’UNICEF, qui permet à des milliers d’enfants qui ne vont plus à l’école ou à risque de décrochage de rattraper leur retard avant qu’il ne soit trop tard : cours informels autour des bases fondamentales, soutien psychosocial… En outre, l’action suit la ligne directrice de l’Approche basée sur les Droits, qui s’attaque à l’ensemble des vulnérabilités, tels que l’accès aux soins médicaux.

En Syrie, plus de 2, 45 millions d’enfants ne vont pas ou plus à l’école. C’est près de la moitié de ceux qui sont en âge d’être scolarisés ! Un véritable fléau, qui compromet leur avenir, et s’ajoute aux profonds traumatismes provoqués par 14 ans de conflits.

D’où l’importance d’apporter des solution avant qu’il ne soit trop tard. C’est ce que fait le Secours Islamique France, en collaboration avec l’UNICEF : ensemble, nous avons mis en place des Centres Communautaires dans les zones rurales de Damas, Hama, Daraa, Qneitra, Homs, Soueïd et Lattakié.

Ce projet, qui fait partie intégrante de notre réponse en termes de protection de l’enfance et d’éducation, accueille actuellement 2 600 enfants. Depuis le lancement du projet, il y a deux ans, c’est plus de 10 000 petites et petits Syriens qui sont passés par ces structures.

Les Centres Communautaires proposent deux cycles différents, adaptés aux besoins spécifiques des enfants. L’un d’entre eux, appelé self-learning, a été pensé pour aider ceux qui sont déscolarisés à revenir dans le système scolaire. Des enseignants, recrutés et formés par le SIF et l’UNICEF, leur donnent des cours informels d’écriture, d’arabe, d’anglais, de mathématiques ou encore de sciences. Membre du bureau des urgences du SIF, récemment revenue de Syrie, Alia explique :

« La plupart ne vont plus à l’école depuis longtemps, et une partie n’y a même jamais été du tout ! Le programme a été construit pour permettre à ces enfants de rattraper leur retard. Il a été calqué sur les fondamentaux nécessaires du système scolaire syrien, adapté selon le niveau visé. La finalité, c’est qu’ils puissent réintégrer l’école, et poursuivre une scolarité normale… »

Retrouver une scolarité normale, c’est aussi le rêve d’autres enfants soutenus dans les Centres Communautaires, alors qu’ils passent bien leurs journées sur les bancs de l’école. Mais les vulnérabilités cumulées au fil des années du conflit les place à risque de décrochage. Le SIF organise donc des cours de soutien après l’école pour les remettre à niveau.

Exposition répétée à la violence, au deuil, aux privations… Vivre en contexte de conflit n’est pas sans conséquences délétères pour les enfants, qui conservent des cicatrices profondes. Leur santé mentale est impactée, tandis que leur développement personnel et épanouissement dans de bonnes conditions, fortement compromis.

Le SIF renforce donc son projet par des séances de soutien psychosocial et l’organisation d’activités récréatives telles que des ateliers créatifs ou du sport. Ces activités sont très importantes pour leur donner pour qu’ils puissent poser des mots sur ce qu’ils ont vécu, l’extérioser, et mieux le comprendre. Cela permet également d’encourager la socialisation entre les enfants, tout en leur redonnant confiance en eux.

Un projet global, voué à la réalisation de l’intégralité des droits fondamentaux

Les actions d’éducation et de protection du SIF suivent une ligne directrice, celle de l’approche basée sur les Droits de l’Enfant. Pour notre ONG, il est crucial de prendre en compte toutes les causes profondes qui fragilisent les enfants, donc les accompagner sur le long terme.

C’est indispensable absolument pour renforcer leur protection, leur offrir un cadre plus serein favorisant leur développement personnel, et construire avec eux un avenir solide. Les Centres Communautaires n’oublient donc pas la sécurité alimentaire, ni l’accès aux soins. Orphelins parrainés par le SIF, Hanady, Abdulhmeed, Souad et Wissam ont vu leur vie complètement transformée par leur prise en charge par le SIF et l’UNICEF.

Élevés dans la banlieue de Homs, en Syrie, par leur grand-mère elle-même atteinte de cécité totale, Souad, 12ans, Hanady, 7 ans, Abdulhmeed, 8 ans, et Wissam, 12 ans également, sont nés atteints de décollement de la rétine aux deux yeux. Une maladie génétique très grave, qui risquait de rendre les quatre enfants aveugles au jour au lendemain.

Touchées et préoccupées par leur sort, les équipes du Secours Islamique France (SIF) sont allées à leur rencontre. Les premières évaluations ont montré que la précarité de la grand-mère était telle que régler les frais d’opérations chirurgicales relevait de l’impossible. Ces orphelins étaient même déscolarisés à cause de leur handicap, faute de structures adaptées.

Le SIF s’est donc mobilisé pour payer intégralement les interventions, qui se sont déroulées à l’hôpital de Homs. « Maintenant, nous avons des yeux pour voir ce qui nous entoure, sourit Souad. On peut lire, étudier, traverser la route sans risque, et jouer avec nos amis. Nous sommes heureux… »

Soulagés, les quatre enfants sont bien intégrés dans le Centre communautaire, et se sont fait des amis avec lesquels jouer, l’une des conditions sine qua non de l’épanouissement à leur âge. quatre orphelins éprouvaient beaucoup de difficultés pour communiquer avec leur entourage.

Au fil du temps, des cours et des différentes activités, ils ont progressivement repris confiance en eux, ce qui leur a donné la force d’aller vers les autres…

ONG de solidarité internationale, le SIF est labellisé par le Don en Confiance.
Pour pérenniser et renforcer nos actions humanitaires, nous faisons appel à la générosité du public :
nous avons besoin de vous !