PRÉCARITÉ DES ÉTUDIANTS :
FACE A L’INFLATION, LE SIF RESTE MOBILISÉ
Lors de la rentrée scolaire de 2023, plus d’un étudiant sur deux a déclaré ne pas manger à sa faim, conséquence de l’inflation galopante. Une réalité très préoccupante, contre laquelle le Secours Islamique France (SIF) contribue à lutter par des distributions de produits de première nécessité, complétées par de l’accompagnement social personnalisé.
En intégrant l’université, les étudiants ne rêvent que d’une chose : décrocher le diplôme qui leur permettra de s’ouvrir les portes d’un avenir serein et prometteur. Un long chemin, malheureusement semé de graves difficultés pour une partie de plus en plus importante d’entre eux. Eux, ce sont les étudiants à faibles ressources qui, malgré un petit « job » en parallèle des cours, peinent à subvenir à leurs besoins fondamentaux.
Les paniers solidaires du SIF, c’est trois repas complets par jour pendant une semaine
À preuve, le constat alarmant de l’IFOP, paru à l’occasion de la rentrée scolaire de 2023. Dans un contexte où l’inflation a provoqué une hausse de 10 % des prix des produits alimentaires en un an, plus d’un étudiant sur deux indique avoir déjà sauté un repas, et craint de tomber inexorablement dans la pauvreté ! Pour un tiers de ces jeunes, cette privation est récurrente. Un véritable fléau, et une source de stress qui occupent quotidiennement leurs pensées.
Des colis solidaires de 16 à 28 kg
Pour contribuer à leur apporter du soutien, le SIF intègre de nombreux étudiants des Universités de Paris VIII et de Paris XIII à ses distributions de produits de première nécessité, que ce soit alimentaires ou d’hygiène. Régulières, ces actions se déroulent dans les locaux de notre antenne de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Chaque colis, de 16 à 28 kg selon le profil du bénéficiaire, est conçu pour répondre à ses besoins durant près de deux semaines. Responsable de l’opération, Léo A. explique :
« En cette période d’inflation, les distributions sont d’une grande aide pour les étudiants précaires. Ce type d’action leur fournit une source fiable de nourriture, à intervalle régulier, tout en réduisant leur vulnérabilité et leur stress. Quand leurs besoins alimentaires de base sont satisfaits, ils peuvent consacrer leurs ressources à d’autres dépenses essentielles, telles que leur loyer, et ne pas risquer de tomber dans la rue… »
En France, un étudiant sur deux ne mange pas à sa faim : le SIF agit pour leur permettre de faire face
Presque tous les étudiants précaires sacrifient la qualité des produits
Le SIF contribue donc à assurer un filet de sécurité essentiel à des étudiants en situation de grande précarité. Mais ces problèmes pour se nourrir correctement n’est malheureusement pas sans conséquence sur leur moral, et aussi sur leur santé, reléguée au second plan : selon une étude de l’association étudiante Linkee, 97 % de ces jeunes précaires en devenir se restreignent sur la qualité des ingrédients de leurs repas ! Léo A. indique :
« Dans ces actions du SIF, l’aspect de santé est très important. Par exemple, nous faisons en sorte de distribuer des légumes frais, et nous cherchons constamment à améliorer la qualité des produits. L’idée est de prévenir la mauvaise nutrition. Une alimentation adéquate et équilibrée est essentielle pour la santé physique et mentale des étudiants, d’autant plus dans une période difficile sur le plan économique. »
En plus de l’aide concrète, un accompagnement social
Toutes ces difficultés ont une autre conséquence pour les étudiants précaires, celle de la perte de confiance en soi, et la perte de repères. Le Secours Islamique France renforce donc ses actions par du soutien psychosocial. Léo A. conclut :
« Quand trop de difficultés s’accumulent, c’est lourd à porter. Beaucoup d’étudiants hésitent à arrêter leurs études, se disent que cela n’en vaut pas la peine. Alors, nous les accompagnons moralement en les écoutant, en échangeant avec ceux qui en ont besoin, en leur donnant des conseils. Ils se sentent moins seuls, et voient que des gens sont bienveillants à leur égard, prêts à les aider… »
Étudiants précaires : Soyons solidaires !
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