DROITS DES FEMMES :
ÉGALITÉ ET DIGNITÉ POUR TOUTES !

Ce samedi 8 mars, nous célébrons la Journée Internationale des Droits des Femmes, une cause chère au Secours Islamique France (SIF). Sur le terrain, nos équipes s’engagent activement à renforcer ces droits en adoptant une approche globale et intégrée. Notre priorité : améliorer durablement l’accès des femmes vulnérables à l’ensemble de leurs droits fondamentaux, autant économiques que sociaux. Cela inclut l’éducation, la santé, l’accès à l’eau potable, un logement décent, un emploi digne, la protection sociale et la sécurité alimentaire.

Au SIF, nous sommes convaincus que l’intégration transversale de l’égalité de genre dans l’ensemble de nos actions est essentielle pour garantir l’impact et la durabilité de nos projets. Les droits des femmes sont des droits humains, et les droits humains sont universels, interdépendants et indivisibles !

L’accès à l’eau potable réduit la charge domestique et donne plus de temps pour l’éducation, le travail, le temps libre.

• Un logement sûr réduit les violences, offre plus de stabilité et de dignité

• L’éducation des filles leur ouvre des opportunités

• La sécurité alimentaire renforce l’indépendance des femmes

• L’accès à des soins de santé reproductive permet aux femmes de prendre des décisions éclairées sur leur corps, améliore leur bien-être et renforce leur autonomie

En somme, l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène libère du temps et protège la santé !

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, dans 7 cas sur 10, les familles qui n’ont pas accès à l’eau directement chez elles comptent sur les femmes et les filles pour aller la collecter. L’accès à l’eau transforme donc radicalement leur quotidien : elles disposent de plus de temps pour leur développement personnel à travers l’éducation, l’accès à un emploi et même du temps libre, un élément essentiel pour leur bien-être.

De plus, un accès à des installations sanitaires sécurisées améliore considérablement les conditions d’hygiène, réduit les risques de maladies et renforce la santé menstruelle. Enfin, l’accès à ces infrastructures protège aussi les femmes : elles sont moins exposées aux violences, puisqu’elles n’ont plus à se rendre dans des lieux isolés pour satisfaire leurs besoins.

Vivre dans un logement sûr est un droit humain fondamental. Lorsqu’une femme en est privée, son quotidien est directement et durement impacté :

• Elle est plus exposée à l’insécurité et aux violences domestiques.

• Sans adresse, son accès aux services essentiels (santé, éducation, aides sociales) est fortement limité, voire impossible.

Sans éducation, pas d’avenir ! Aller à l’école change la vie des filles et leur donne toutes les chances de bâtir un futur digne et autonome :

• Une fille scolarisée augmente ses chances d’indépendance financière.

• Le risque de mariage forcé et de grossesse précoce diminue considérablement.

• Une éducation de qualité permet aux filles de mieux connaître leurs droits et de les défendre.

• Plus une fille va loin dans ses études, plus elle est susceptible de transmettre ces acquis à ses enfants et à sa communauté, créant un cercle vertueux de développement.

• Un enseignement inclusif et adapté renforce leur confiance en elles et leur capacité à s’exprimer dans les sphères publiques et privées.

Toutefois, de nombreux obstacles entravent encore l’accès des filles à l’éducation : manque d’infrastructures adaptées, éloignement des écoles, absence de sanitaires, coût des fournitures, ou encore pressions familiales et sociales. C’est pourquoi il est essentiel de renforcer les programmes qui garantissent aux filles une scolarité continue et sécurisée.

Selon ONU-Femmes, la faim est un fléau profondément inégalitaire : dans près de deux tiers des pays du monde, les femmes sont davantage touchées par l’insécurité alimentaire. D’où l’importance de projets visant à garantir un accès équitable à l’alimentation. Une meilleure nutrition est un puissant levier d’émancipation :

• Réduire la malnutrition, c’est permettre aux femmes d’avoir l’énergie nécessaire pour apprendre et travailler.

• Travailler, c’est générer un revenu, gagner en autonomie et en pouvoir de décision.

• Les femmes qui produisent et vendent de la nourriture participent activement à la résilience de leur communauté.

• Sécuriser l’accès à l’alimentation, c’est aussi mieux les protéger contre les abus et les violences.

Les femmes ne sont pas uniquement victimes des crises alimentaires, elles sont aussi des actrices essentielles du secteur agricole. Partout dans le monde, les agricultrices jouent un rôle clé dans la production et la gestion des ressources alimentaires. Pour en savoir plus sur ce sujet, consultez notre note "Comment l’eau nous nourrit ?".

En 2024, selon OCHA, les femmes et les filles représentaient plus de la moitié des personnes déplacées internes. Cette situation les expose à des risques accrus et limite leur accès aux droits fondamentaux :

• Une précarité aggravée par la perte de leur logement et de leurs revenus.

• Un accès limité aux services essentiels : santé, éducation, protection sociale, eau et assainissement.

• Une exposition accrue aux violences : exploitation, violences sexistes et sexuelles, mariages forcés, trafic d’êtres humains.

• La précarité augmente les risques de violence

Les femmes en situation de pauvreté sont plus vulnérables aux crises économiques ainsi qu’aux violences, qu’elles soient conjugales ou institutionnelles. Sans ressources, il leur est plus difficile de fuir un environnement dangereux, faute de moyens pour subvenir seules à leurs besoins.

• Les violences aggravent la précarité

Les violences – domestiques, sexistes ou institutionnelles – compromettent l’accès à l’éducation, à l’emploi et à l’indépendance financière. Or, les femmes représentent la majorité des personnes vivant sous le seuil de pauvreté dans le monde (ONU-Femmes), et leur accès aux moyens d’existence reste fortement limité.

• Renforcer les moyens d’existence pour briser le cycle de la pauvreté et des violences

Garantir aux femmes des opportunités économiques durables, comme l’accès à la formation, à des emplois dignes ou au soutien à l’entrepreneuriat féminin, est essentiel pour leur autonomie. Un revenu stable, c’est une protection contre la précarité, une porte de sortie face aux violences et un levier pour faire valoir leurs droits. Investir dans les moyens d’existence des femmes, c’est renforcer leur pouvoir d’agir et favoriser le développement des communautés tout entières.

Même lorsque nos projets ne sont pas spécifiquement axés sur le genre, nos actions dans nos domaines d’expertise – eau, assainissement et hygiène (WASH), hébergement et mise à l’abri (shelter), sécurité alimentaire et moyens d’existence, protection des personnes déplacées, éducation des enfants – contribuent directement à l’amélioration des conditions de vie des femmes. En agissant sur ces leviers, nous participons à la lutte contre les inégalités et renforçons leur autonomie.

Les femmes vulnérables ont des besoins spécifiques, qui sont systématiquement pris en compte par nos équipes dans l’élaboration et le développement des projets. Nous adoptons une approche inclusive, en prenant en compte les spécificités culturelles pour garantir l’égalité d’accès aux ressources. Le SIF encourage également leur implication dans les décisions et les actions qui les concernent.

En effet, la participation est un principe fondamental des droits humains et un levier essentiel pour l’autonomisation des femmes. Au Secours Islamique France, nous œuvrons pour que les filles et les femmes, en particulier celles en situation de vulnérabilité, puissent participer activement, librement et de manière significative aux processus de prise de décision qui les concernent, tant au niveau local que national et international.

Nous veillons à ce que les femmes ne soient pas simplement considérées comme des bénéficiaires, mais bien comme des actrices à part entière du changement. En intégrant pleinement leur voix et leur expertise, nous garantissons que nos actions répondent au mieux à leurs défis et aspirations.

Nous encourageons également une forte implication des organisations locales et de la société civile afin de valoriser leur connaissance du terrain et leur expérience, et ainsi renforcer l’efficacité et la pérennité des solutions mises en place. Car l’égalité et la justice ne peuvent être atteintes sans la participation pleine et entière des femmes à tous les niveaux de la société.

Au Nigéria, le SIF a réhabilité quatre bâtiments pour en faire un espace entièrement sécurisé pour accompagner des femmes victimes de violences basées sur le genre. Suivi médical et accès aux soins, suivi psychologique, soutien psychosocial, aide juridique… Nos équipes, spécialement formées, les aident à se reconstruire.