L'ELEVAGE DE POULES, UNE SOLUTION DURABLE !


Mis à jour le 27/11/13


Rares sont les repas pour les habitants du bidonville de Maskeen Abad, à Islamabad, agrémentés de viande, de poisson ou encore d’oeuf. Une enquête réalisée par la Mission SIF au Pakistan en 2012 avait révélé que 30% de la population ne mange jamais de viande et 33% n’en mange qu’une fois par semaine.
Pour la deuxième année consécutive, la mission Pakistan a voulu intégrer à son action Ramadan un volet nutritionnel durable avec la distribution de poules pondeuses, l’objectif étant d’améliorer l’apport en protéines des familles les plus vulnérables via une production régulière d’oeufs.

Cette année, Noor Jahan, tout comme 700 autres bénéficiaires, a reçu une formation de 2 jours sur l’entretien et la gestion de volailles ainsi que 4 poules
pondeuses et 1 coq pour la reproduction. Ce poulailler devrait garantir à Noor Jahan au moins 1 oeuf par jour qu’elle pourra offrir à ses 5 enfants. Veuve depuis 3 ans, elle réside seule avec ses enfants et vit au dépend de l’aide apportée par ses voisins. Heureuse d’avoir pu bénéficier de ce projet, elle a déjà construit son poulailler traditionnel selon les recommandations données lors de la formation. Après quelques jours d’acclimatation, les poules ont commencé à pondre et les enfants de Noor Jahan ont pu recevoir, déjà pendant le mois de Ramadan, un meilleur apport nutritionnel.

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DES VETEMENTS DE L'AÏD CONFECTIONNES PAR DES COUTURIERS LOCAUX

Alors que la communauté du bidonville de Maskeen Abad - Islamabad, célébrait le Ramadan sereinement depuis la distribution des colis alimentaires, le tailleur Salim Khan se concentrait à la confection de 160 shalwar kameeses*. La tâche était grande, mais c’est avec savoir-faire et motivation que Salim a travaillé pour que les enfants de son quartier puissent recevoir à temps les fameuses tenues qui leur ont permis de célébrer l’Aïd en toute dignité.

Pour la première fois, la Mission Pakistan, forte de son intégration au sein  de la communauté Pashtoo, population immigrée ayant fui la guerre d’Afghanistan il y a 25 ans, a choisi d’impliquer des membres de la communauté dans la mise en oeuvre de son action. Avec 24 autres couturiers sélectionnés parmi les ateliers du bidonville de Maskeen Abad, Salim Khan a reçu, au mois de juin, une formation entrepreneuriale afin de développer la capacité de son entreprise. Il a également reçu une machine à coudre qui lui donne la possibilité d’engager un apprenti ainsi que 500 mètres de tissus.

L’objectif est clair : renforcer leur capacité matérielle et financière. Autre avantage, les shalwar kameeses ont été confectionnés sur mesure pour chaque enfant bénéficiaire. Ce travail a été rémunéré au prix du marché et le SIF s’est engagé à accompagner chaque couturier pour un investissement adéquat des profits.
Les 25 couturiers se sont consacrés à la tâche avec fierté et motivation, impatients de pouvoir offrir aux enfants de leur quartier leurs nouvelles tenues.

(*) tenue vestimentaire traditionnelle