AQIQA* 

A l’image de la tradition prophétique, le Secours Islamique a mis en place le projet Aqiqa, pour permettre aux personnes qui le souhaitent d’offrir un sacrifice à l’occasion de la naissance de leur(s) enfant(s). C’est ainsi le moment de partager l’heureux évènement avec les plus démunis.

En 2012, grâce à la générosité des donateurs, les Aqiqas ont été distribuées à environ 7 770 bénéficiaires, principalement auprès d’enfants orphelins et/ou handicapés. Les actions ont été menées dans des centres d’accueil à Rawalpindi et Islamabad au Pakistan et dans les régions de Dakar et de Tambacounda, au Sénégal. Ces pays souffrent tous deux d’une importante pauvreté et pour une grande partie de la population, il devient difficile d’assurer trois repas par jour.

Dans le cadre de ce beau projet, la viande du sacrifice est redistribuée le plus souvent sous forme de repas. Des compléments (riz, légumes, fruits et boissons…) sont ajoutés afin de garantir un meilleur apport nutritionnel et offrir des moments de joie et de partage aux enfants dans le besoin.

UN VRAI MOMENT DE JOIE !

Le 6 juin 2012, une distribution a ainsi eu lieu dans la banlieue de Dakar, au Sénégal. Meriem, assistante parrainage bilingue, présente ce jour-là sur le terrain, témoigne :

« Quand j’ai franchi la porte de l’école où se tenait l’évènement, j’ai été bouleversée par ce que je voyais. 250 à 300 enfants de tous âges, entassés les uns à côté des autres, formaient des cercles au sol et attendaient impatiemment l’arrivée de la fameuse viande qu’ils n’avaient, pour la plupart, pas mangée depuis le dernier Ramadan. Ils avaient tous deux caractéristiques en commun : leur vulnérabilité et leurs sourires.
On parlait fort, on criait, on rigolait… Toutefois, un grand moment de silence fit irruption dans ce brouhaha ; les plats furent distribués et tous partagèrent ce délicieux repas ! Quelques courtes minutes après, les plats étaient vides et le silence avait cédé la place à de grands sourires de satisfaction. Vinrent ensuite les sachets d’eau fraîche que les enfants sirotèrent avec plaisir en cette journée bien chaude.

Je ne pus retenir mes larmes. « C’est un jour de fête » m’a-t-on dit ! J’ai donc séché mes larmes et commencé à savourer le moment présent, un grand moment de solidarité et de joie. »

(*) Mouton(s) offert(s) selon la tradition musulmane à l’occasion d’une naissance. En 2011, plus de 6 000 personnes ont ainsi pu en bénéficier.