Mis à jour le 14/02/11

Grâce à son « Fonds des Urgences » et donc à la générosité de ses donateurs, le SIF a pu répondre rapidement à l’urgence d’Haïti en janvier 2010.
Aujourd’hui, l’urgence est toujours d’actualité dans l’île des Caraïbes.
Vous pouvez encore nous aider. Ainsi, avec 350 €, nous installons une tente familiale pouvant accueillir jusqu’à 10 personnes. Faire un don.


Haïti, classé parmi les 50 pays les plus pauvres du monde par le PNUD* déjà en 2009, bouleversé par le tremblement de terre du 12 Janvier 2010, commémore en ce début d’année le premier anniversaire de cette tragédie qui a emporté la vie de près de 220 000 personnes, blessé plus de 300 000 et marqué toute une population. Le séisme a fait plus d’1 million de sans abri.
Le Secours Islamique France, porté par sa mission et ses valeurs, s’est déployé dès les premiers jours pour apporter une assistance d’urgence aux victimes. L’équipe SIF en Haïti a continué d’accompagner les survivants tout au long de cette année difficile et poursuivra ses efforts sans relâche en 2011.

Organiser une action d’urgence dans un pays qui, avant même le séisme, présentait des caractéristiques difficiles liées à une extrême pauvreté, n’était pas chose facile. Pourtant, faisant face à la réalité logistique ardue du pays, l’équipe SIF, a su être aux côtés de la population haïtienne bouleversée. Aussi, après une évaluation des besoins des populations déplacées dans des campements, un programme comprenant une distribution d’eau potable et d’alimentation a été mis en place. Un soutien psychologique, en alliance avec l’organisation Global Medic Assistance, a également été prodigué à 300 patients par jour. Enfin, un accès à l’hygiène avec la mise en place de latrines, de lave-mains et la distribution de kits d’hygiène a été possible grâce au soutien de partenaires tels que l’OIM** et l’UNICEF***.
L’action du SIF s’est poursuivie au-delà de la phase d‘urgence terminée officiellement pour les autorités depuis Juin 2010. La réalité des camps est pourtant toute autre. Les déplacés ont continué à avoir besoin d’assistance, encore trop fragiles pour trouver des leviers d’autonomisation. Même si l’objectif reste noble et voulu de tous, la réalité en décide autrement et Haïti demande plus de temps pour se remettre. Les événements de Septembre à Décembre n’ont pas aidé à avancer plus vite. Et l’épidémie de Choléra présente depuis mi-octobre fait état aujourd’hui de 3 651 décès (chiffre publié par le ministère haïtien de la Santé publique). Le SIF répond à l’urgence du choléra depuis son éclosion dans les 17 camps où il travaille. Un renforcement des activités liées à l’hygiène a été effectué afin d’informer sur la maladie (modes de transmission, moyens de prévention) et en 31 jours, près de 2 800 litres d’eau traitée ont été distribuées pour près de 5 300 personnes.
On dit souvent que l’eau c’est la vie. Cette phrase résume tout et le peuple Haïtien connaît cette problématique depuis très longtemps. Avec le Choléra présent dans son quotidien aujourd’hui, cette phrase a d’autant plus d’écho. Seulement 3,9% de la population a accès à de l'eau potable. Les Haïtiens sont obligés de parcourir des kilomètres pour s'approvisionner en eau. Et là encore, la qualité fait cruellement défaut.
Pourtant, le diagnostic de la situation, en termes d'accès à l'eau courante en Haïti, démontre qu'il n'y a pas de pénurie d'eau douce dans le pays, mais plutôt une répartition inégale et une mauvaise gestion de ces ressources. Un défi que vont essayer de relever de nombreuses ONG travaillant sur le thème de l’eau et auxquelles le gouvernement haïtien demande de trouver des stratégies de sortie de l’accès à l’eau gratuite.

* PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
** OIM : Organisation Internationale pour les Migrations
*** UNICEF : Fonds des Nations unies pour l’enfance

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